Aymeric Caron rétablit sa vérité. Vendredi, Anne-Elisabeth Lemoine était l'invitée du "Buzz TV" de TV Mag pour la promotion de "C l'hebdo" sur France 5, émission à laquelle a participé l'ancien polémiste d'"On n'est pas couché" pendant quatre numéros avant de renoncer. Sur Facebook, il avait alors expliqué ne pas avoir "(sa) place dans ce nouveau rendez-vous". L'animatrice a quant à elle réaffirmé la semaine dernière avoir eu "du plaisir" à collaborer avec le nouveau rédacteur en chef de "Rolling Stone" mais que son rôle ne convenait plus à l'émission.
"Je pense qu'Aymeric n'est plus un journaliste de télévision ou un animateur de télévision. Il n'est pas devenu militant mais c'est quelqu'un qui a une opinion qui prime sur son envie d'interroger ou de questionner le monde. (...) Il était très engagé dans ses choix donc ça ne lui convenait pas forcément de s'effacer derrière une actualité qu'il n'avait pas choisie ou décidée", a ainsi affirmé Anne-Elisabeth Lemoine à nos confrères. Une déclaration qui n'a absolument pas convaincu Aymeric Caron qui, ce lundi, s'est fendu d'une longue lettre ouverte à "(sa) chère Babeth" sur Facebook.
"Banalisation sans complexe des idées les plus puantes, avec un objectif d'audimat"
"J'avais à l'époque écrit un mot très court pour expliquer pourquoi il me semblait que je n'avais plus ma place à tes côtés dans 'C l'hebdo'. Mais à ta version des choses, je me vois obligé d'apporter quelques précisions. Tu confonds en effet des éléments qui n'ont rien à voir. Oui, je suis végan, militant pour les droits des animaux, écolo, et partisan d'une société du partage et de la solidarité. Oui, j'ai déjà écrit sur ces sujets et je continuerai à le faire. Cela me discrédite-t-il en tant que journaliste ?", écrit ainsi Aymeric Caron sur le réseau social, flinguant "les pelletées de journalistes et chroniqueurs que l'on entend du soir au matin sur toutes les radios et les télés nous vendre le même modèle néo-libéral, parfois mâtiné de racisme et de xénophobie".
Puis, Aymeric Caron revient sur les raisons de son départ, affirmant que c'est l'envie d'inviter Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de "Valeurs Actuelles", "torchon raciste justement condamné par la justice pour provocation à la discrimination envers les musulmans et provocation à la haine envers les Roms", dixit Aymeric Caron, qui a confirmé sa décision. "Quelle était l'actualité qui nous imposait ce monsieur ? Aucune. Votre prétexte était que le torchon en question fêtait ses 50 ans. Cela représentait-il réellement une actualité derrière laquelle il faut 's'effacer' ? En ce qui me concerne, j'y ai vu une fois de plus la banalisation sans complexe des idées les plus puantes, avec un objectif d'audimat", dénonce-t-il.
"Contrat non respecté"
C'est ensuite au format de l'émission, qui "se cherche" du propre aveu d'Anne-Elisabeth Lemoine, que l'ancien polémiste de Laurent Ruquier s'en prend. "Entre la promesse sur laquelle tu m'avais convaincu de venir et ce que j'ai vécu en plateau, il y avait un gouffre", estime-t-il, jugeant "que 'C l'hebdo' s'est rapidement éloignée de l'émission d'actualité pour devenir une émission médias, dans laquelle (il) n'(avait) absolument rien à faire". "Enfin, j'ai constaté lors de la troisième émission que vous aviez coupé mon interview à 6 minutes. L'épisode Geoffroy Lejeune n'a fait que clôturer tout cela. Contrat non respecté. Bye bye", ajoute Aymeric Caron qui, malgré cet épisode, garde "toujours autant d'affection" pour Anne-Elisabeth Lemoine.
