Un témoignage déchirant. Samedi, dans "C l'hebdo" sur France 5, Ali Baddou a reçu dans son émission Raphaël Pitti, médecin humanitaire et responsable formation de l'UOSSM (Union des organisations des secours et soins médicaux) afin d'évoquer l'exode des civils de la région d'Idleb, en Syrie, qui se font bombarder par les troupes du régime de Bachar al-Assad. Au cours de cet échange avec le présentateur, l'invité n'a pas pu masquer son émotion et a laissé glisser quelques larmes.
"On finit par confondre l'humanitaire et la politique"
"On ne veut pas voir la réalité qui est cette population qui est massacrée. On ne veut pas voir le problème de l'humain. Dans toute cette histoire, on ne veut pas voir l'homme, pas voir les enfants. Parce que voir nous impliquerait forcément de devoir agir", a débuté Raphaël Pitti. Et d'ajouter : "On préfère des discussions politiques. Alors qu'en fin de compte, ça n'aboutit à aucune solution politique ! Dans ce monde, on finit par confondre l'humanitaire et la politique."
Le médecin a raconté ensuite avoir rencontré des personnalités politiques, un peu partout dans le monde, "à New York", "à Genève"et "à l'Elysée". Il a expliqué avoir échangé avec Emmanuel Macron sur la crise politique et sa position par rapport au soutien de la Russie au régime de Bachar al-Assad : "Il m'a répondu : 'J'aurais pu faire une déclaration de principe là-dessus. Mais j'ai préféré une politique transactionnelle avec monsieur Poutine'. Mais qu'avons-nous à échanger avec monsieur Poutine vis-à-vis des êtres humains ?"
"J'ai une idée de la France... et de nos valeurs !"
"Nous avons des valeurs ! Et ce sont nos valeurs... Et en particulier, peut-être que...", a poursuivi Raphaël Pitti, avant d'être pris par l'émotion, les larmes aux yeux. "Peut-être que ?", a relancé Ali Baddou, en prenant son invité en pleurs par le bras. "J'ai une idée de la France... Et de nos valeurs...", lui a simplement répondu le médecin. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
