Où l'on reparle encore d'Eric Zemmour. Mercredi soir, CNews diffusait en direct un nouveau numéro de "Face à l'info", le rendez-vous présenté par Christine Kelly où le polémiste occupe chaque soir le haut de l'affiche. L'émission, d'une durée d'une heure, est découpée en deux parties, avec un plateau composé d'éditorialistes et d'Eric Zemmour, suivi en deuxième partie d'un face-à-face entre ce dernier et un invité différent. Pour le 7e numéro de "Face à l'info", celui qui a été condamné par deux fois pour provocation à la haine raciale a fait face au député François Pupponi, ex-membre du Parti socialiste.
Pendant une demi-heure, il a été notamment question de la situation des banlieues en France, du port du voile, de la laïcité et l'esprit de la loi de 1905. Eric Zemmour a enjoint l'Etat à prendre des mesures drastiques face à l'immigration, à même selon lui de lutter contre la montée de l'islam radical en France : "fermeture des frontières, suppression du regroupement familial, suppression du droit du sol, suppression des allocations familiales à tous les étrangers, etc". Et de regretter que "l'Etat n'ose pas adopter (son) diagnostic qui est le lien entre immigration, islam et islamisme".
Sans surprise, François Pupponi et Eric Zemmour ont été en désaccord sur plusieurs points, notamment le passé de la France et sa responsabilité vis-à-vis de peuples opprimés comme cela a été par exemple le cas de l'esclavage. Pour l'ex-élu socialiste, "la France ne pourra pas continuer de se construire en occultant les pages sombres de son histoire". Cela lui a valu une réponse sans détours de la star de CNews : "Je me moque des pages sombres de notre histoire. L'important, c'est l'histoire de France. Est-ce-qu'on voit l'histoire en fonction des intérêts de la France ou est-ce-qu'on voit l'Histoire en fonction des intérêts de sa communauté d'origine ?".
Et alors que Christine Kelly remerciait Eric Zemmour, signe que l'émission touchait à sa fin, le polémiste n'a pu s'empêcher de faire une comparaison sulfureuse avec le passé colonial de la France, en n'hésitant pas à faire l'apologie des massacres en Algérie. "Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence par massacrer les musulmans, et même certains juifs. Et bien moi, je suis aujourd'hui du côté du général Bugeaud. C'est ça être Français", a-t-il conclu.
Faisant mine de ne pas relever la teneur de ce qui venait d'être dit en direct, Christine Kelly n'a pas cherché à modérer les propos de son intervenant et s'est contentée d'une conclusion laconique : "Merci messieurs. Vous êtes partis sur un accord, vous finissez sur un désaccord", a-t-elle observé avant d'annoncer la suite du programme sur CNews.
Même si l'émission d'Eric Zemmour n'a été lancée qu'en début de semaine dernière sur la chaîne d'information en continu du groupe Canal+, ce n'est pas la première fois que les propos de l'essayiste soulèvent la polémique. Il y a quelques jours, il a ainsi affirmé que l'homosexualité est "un choix". Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a reçu 1.600 signalements de la part des téléspectateurs selon le site "Les Jours" suite à cette déclaration. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.