L'appel de "Libération" a été entendu. A la rentrée, le quotidien en proie à d'importantes difficultés économiques a annoncé un plan de suppression de 93 postes. Une porte ouverte saisie par de nombreux salariés : 95 d'entre eux ont demandé à pouvoir en profiter. Les journalistes, eux, ont déjà pu quitter le journal en faisant jouer leur clause de cession. Plusieurs figures historiques de la rédaction comme Bayon ou Pierre Marcelle, Gérard Lefort ou Fabrice Rousselot ont déjà fait leurs cartons.
Malgré cet afflux de candidatures spontanées, la direction n'exclut pas de recourir à des départs forcés pour ceux qui officient dans des services amenés à disparaitre ou à être réduits (la vidéo, la documentation, etc.). Une perspective refusée par l'ensemble des salariés. Réunis en AG lundi, ceux-ci ont clamé leur opposition à "tout licenciement contraint", a appris Le Figaro. La direction semble cependant privilégier les reclassements internes.
Sur les 250 salariés que comptait l'entreprise (dont 180 journalistes), la direction souhaite mettre en place une rédaction papier et web unique, composée de 130 journalistes. Actuellement, ils préparent une nouvelle formule du quotidien et du portail internet pour le mois de mars, qui donnera plus de place aux sujets magazines et aux articles d'analyse.