Certains abonnés de "Telerama" sont-ils racistes ? C'est en substance l'accusation lancée hier par Abd al Malik. Invité du "Grand Journal" pour son dernier livre, "Place de la République, pour une spiritualité laïque", l'artiste a révélé que la récente Une dont il a fait l'objet dans l'hebdomadaire culturel avait entraîné des désabonnements.
"Toute cette semaine, j'ai fait la Une de 'Telerama'", a commencé par rappeler Abd al Malik sur Canal+. "Et je voulais rendre hommage à Fabienne Pascaud (la directrice de la rédaction du magazine, ndlr), parce que je sais de source sûre qu'il y a des gens qui se sont désabonnés de 'Telerama' parce qu'il y avait un noir en couverture", a accusé l'artiste ayant participé vendredi à la cérémonie des César.
"Et ça, c'est important de le dire. On vit à une époque dangereuse" a-t-il ajouté. Avant d'expliquer : "Je suis heureux d'avoir été aux César parce que, symboliquement, me voir de cette manière-là, ça permet d'ouvrir les esprits. J'espère en tout cas... Pas assez suffisamment parce qu'il y a des gens qui se sont désabonnés. Mais j'espère qu'en lisant le livre, ils vont se ré-abonner", a conclu Abd al Malik.
Ce matin sur Twitter, "Telerama" a tenu à réagir à cette affaire après un tweet du compte officiel du "Grand Journal" reprenant les propos de la veille d'Abd al Malik.
Contactée, la rédaction de "Telerama" n'a pas souhaité faire de commentaire officiel sur cette affaire. En interne, on explique ne pas vouloir alimenter une polémique "surréaliste", niant que la Une avec Abd al Malik ait entraîné des désabonnements.
Mise à jour du 25/02/2015 : "Après étude, 3 de nos 500.000 abonnés ont renoncé à recevoir Télérama chaque semaine suite à notre interview d'Abd al Malik. Difficile d'accuser nos lecteurs de racisme", a précisé ce matin Telerama sur son site.