Elle "haïssait les couples" lors de ses débuts tonitruants à la suite des "Victoires de la Musique" en 2006. Aujourd'hui, Anaïs peine à renouveler l'essai. Si son "Love Album" en 2008 s'est écoulé à 80.000 exemplaires, son disque de reprises décalées de chansons des années 30 à 60 n'a pas dépassé la 78ème place du top albums depuis sa sortie. Interrogée par le magazine Public, la chanteuse - que l'on a découverte en tant qu'actrice dans "Un heureux événement" - confie subir de plein fouet la crise du marché de la musique.
"Les temps sont durs pour les artistes !" déclare la chanteuse à propos de deux albums, dont une version anglaise du "Love Album", qui ne sont jamais sortis. "Aujourd'hui, je gagne moins qu'un médecin. Je ne sais même pas si cette tournée et cet album vont marcher ! Il y a une vraie crise de l'industrie du disque, et le live est réellement en danger" poursuit-elle avant de confier songer à un avenir en dehors du milieu. "Si ça continue, je vais passer à autre chose. Pourquoi ne pas devenir masseuse en Nouvelle-Zélande ! Quand je suis bourrée, je masse les gens !" explique l'interprète de "J'sais pas".
Anaïs avoue également ne pas être fan du système des télé-crochets. "Humainement, c'est terrible ! Si on gagne, on se prend tout le show-biz dans la tête et on passe deux ans sous cachetons. Si on perd, c'est dix ans sous cachetons. Ce n'est pas un parcours de musique normal" juge la chanteuse du "Premier Amour". Quant au mastodonte de l'audience qu'est "The Voice", elle avoue "adorer regarder" l'émission mais tacle au passage les maisons de disques. "Malheureusement, aujourd'hui, les artistes sont pratiquement obligés de passer par la télé-réalité pour se faire connaître. Les maisons de disques sont si frileuses qu'il faut déjà être connu pour être produit !" déclare-t-elle.