Elle ne pèse pas ses mots. Le 11 février dernier, le site "Street Press" a dressé un long portrait de la militante féministe Caroline De Haas. Baptisé "Caroline De Haas, machine à buzz du féminisme", cet article retrace les débuts en politique de la proche de Benoît Hamon jusqu'au lancement récemment de Groupe F, une "nouvelle initiative pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles".
Au cours de ce long portrait, Caroline De Haas s'est confiée sur son rapport avec les médias. "J'adore ça, expliquer une idée en trois minutes de manière percutante. C'est un vrai challenge", a-t-elle lancé, avant d'ajouter : "Mais je devenais complètement folle, j'en venais à chouiner quand BFM appelait quelqu'un d'autre que moi". Désormais, elle veut lutter pour que d'autres femmes qu'elle soient plus présentes à la télévision et a la radio et a ainsi lancé un site qui répertorie les spécialistes françaises de diverses thématiques.
De plus, elle a expliqué refuser d'intervenir sur certains plateaux, comme "Les Grandes Gueules" diffusées sur RMC et Numéro 23. "C'est une émission malfaisante, qui maltraite les gens. Quand je la fais, je me sens comme une grosse merde. Alors, je n'y vais pas plus", a lâché Caroline De Haas, expliquant toutefois ne pas être contre les débats : "Je ne suis pas pour aplanir les débats, au contraire. Mais il y a une différence entre dire 'sur ce projet, tu as merdé pour ça' et 'tu es une grosse merde'."
Des propos jusque-là passés inaperçus contrairement à d'autres, plus récemment dans "L'Obs". L'ancienne conseillère de Najat Vallaud-Belkacem a ainsi fait parler d'elle la semaine dernière après la publication d'une interview dans les pages de l'hebdomadaire. Selon ce dernier, Caroline De Haas aurait déclaré : "Un homme sur deux ou sur trois est un agresseur". Sur Twitter, la militante a confié ne pas avoir tenu ces propos et a donné sa version des faits de l'entretien : "Lors d'un échange téléphonique de 45 minutes, je dis au journaliste '1 femme sur 2 victime de violence sexuelle. Dans la majorité des cas, par quelqu'un de leur entourage. Donc ça signifie que les agresseurs sont nombreux. 1 sur 2, 1 sur 3 ? Je ne sais pas. Beaucoup'."