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Claude Perdriel (Nouvel Observateur) : "Niel, Pigasse et Bergé ont les mêmes idées politiques que les miennes"
Publié le 24 janvier 2014 à 16:42
Par Julien Bellver
Invité exceptionnel de "Médias le magazine" ce week-end sur France 5, Claude Perdriel revient sur la vente du "Nouvel Observateur" au trio BNP, Bergé, Niel et Pigasse.
Claude Perdriel dans "Médias le magazine", sur France 5. © Dailymotion
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Début janvier, Claude Perdriel confirmait qu'il était entré en négociations exclusives avec Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse pour la revente de 65% du capital du Nouvel Observateur ainsi que du site Rue89 pour 13,4 millions d'euros. Un montant jugé faible par certains observateurs. Déjà actionnaire du quotidien "Le Monde", le trio va désormais être aux manettes de l'un des plus gros groupes de presse ("Télérama", "Courrier International", "La Vie", "Le HuffPo" etc.). Les trois nouveaux actionnaires espèrent mettre en place des synergies entre tous ces titres.

Ce week-end, Claude Perdriel, invité exceptionnel de "Médias, le magazine" sur France 5, s'est confié sur son choix. "Je ne vends pas 'Le Nouvel Observateur', a-t-il expliqué. Pour parler clair, ce qui est importait pour moi, quand j'ai été trouvé Xavier Niel, c'est que j'ai vu comment cela s'est passé au Monde pour l'indépendance rédactionnelle. Deuxièmement, ces trois actionnaires ont les mêmes idées politiques que les miennes. Avec Xavier Niel, on n'aime pas l'héritage, il y a beaucoup de choses qui me rapprochent de lui". Claude Perdriel estimait, en raison de son âge (87 ans), qu'il devait "trouver des actionnaires, des amis, des gens de gauche qui puissent défendre ce journal et assurer son avenir".

Sur le prix de la transaction, le patron de L'Obs a tenu à faire une clarification. "Cela m'a beaucoup choqué, tout le monde dit 'il vend, il vend'. Vendre, c'est gagner de l'argent. Moi, je ne voulais pas faire une opération financière, a-t-il assuré, ému. Ce journal, il ne m'appartient pas. Il appartient à Jean Daniel, qui l'a fondé ave moi, il appartient aux lecteurs, aux journalistes. Alors j'allais faire de l'argent avec tous ces gens qui pendant cinquante ans ont contribué à faire ce journal ? Ca aurait été abominable".

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