Dominique Strauss-Kahn n'en finit pas de grimper dans les sondages. Mais le président du FMI n'est toujours pas candidat à l'élection présidentielle pour 2012. Alors que les militants et une bonne partie de l'opinion s'impatientent, Laurent Joffrin, nouveau directeur du Nouvel Observateur appelle le grand argentier mondial à démissionner de son poste.
En cause, la primaire socialiste, « trop tardive » et la prolifération des candidatures à gauche pour 2012. « S'il ne veut pas être candidat, l'incertitude qu'il entretient est perverse, elle entrave ses rivaux pour rien » écrit-il dans un édito publié cette semaine. Pour Joffrin, la fonction de DSK à Washington le tient « loin du peuple ». « S'il revient trop tard, DSK n'aura pas le temps d'être adoubé par un contact direct avec le peuple. Il n'a pas intérêt à s'exposer ? Mais si l'on ne veut pas s'exposer, il ne faut pas se présenter ! » estime Joffrin.
Dominique Strauss-Kahn, lors de ses récents coups médiatiques (Canal + et France 2), s'est caché derrière son devoir de réserve pour ne pas se déclarer et s'exprimer sur la politique intérieure de la France. Même si sa candidature ne fait plus beaucoup de doute, Joffrin l'appelle à accélérer le calendrier qu'il s'était fixé. « Il ne peut pas parler ? Alors qu'il démissionne du FMI. Ce coup d'éclat lui sera crédité » conclut-il.
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