Emmanuel Macron, révélation politique de l'année 2015, ça valait bien la couv' de l'hebdomadaire "Le Point". La semaine dernière, le journal mettait le ministre de l'Economie en Une, avec cette titraille : "Et pourquoi pas lui ?". Ce n'est pas la première fois que le journal prophétise l'élection présidentielle. A chaque fois qu'une personnalité politique monte dans l'opinion ou s'impose dans l'actualité, le journal la voit président(e).
En octobre dernier, "Le Point" mettait cette fois François Hollande en Une. L'astuce est la même mais l'accroche varie : "Ruse et manipulations du nouveau Machiavel : Et si à la fin, c'était encore lui ?". Pas de jaloux dans l'opposition puisque trois numéros plus tard, Alain Juppé grillait tout le monde, déjà "président" en Une de l'hebdomadaire.
En septembre 2011, quelques mois avant la présidentielle, "Le Point" voyait cette fois Nicolas Sarkozy rempiler à l'Elysée, avec cette Une : "Et si c'était (encore) lui ?". Raté. Un an plus tôt, en 2010, alors que la primaire socialiste n'avait pas encore eu lieu, l'hebdo imaginait... Martine Aubry en première opposante de Nicolas Sarkozy dans les urnes avec cette Une : "Et si c'était elle". Encore raté.
Le concurrent "L'Obs" n'est pas en reste. En 2007, il voyait Ségolène Royal future présidente de la République : "Et si c'était elle". Aussi raté... Mais l'hebdomadaire se distingue de ses confrères en voyant des vice-présidents partout : Ségolène Royal en 2015, Manuel Valls en 2012.