La géopolitique s'invite à l'Eurovision. Alors que la 60ème édition du concours de chant doit avoir lieu demain à Vienne, en Autriche, le Moscow Times a rapporté mercredi que les organisateurs ont installé des "réducteurs de bruit" pour lutter contre d'éventuelles huées du public. Un dispositif visant à protéger Polina Gagarina, la candidate russe.
L'an dernier, en pleine crise ukrainienne et après l'adoption de lois contestées contre la "propagande homosexuelle", les candidates russes, les jumelles Tolmachevy, avaient en effet été huées par le public lors de la demi-finale à Copenhague, au Danemark. "C'était très embarrassant pour nous", a expliqué à propos de cet incident Jarmo Siim, un responsable de la communication de l'Eurovision. "Nous sommes là pour construire des ponts entre les différents pays, comme le dit le slogan du concours", a-t-il ajouté.
Jarmo Siim a toutefois précisé que l'option choisie dans un premier temps est d'avoir recours au son normal du public. En cas de problème, le responsable de la communication a expliqué qu'il y avait plusieurs options pour réduire les sons négatifs de la foule, sans toutefois préciser lesquelles. "C'est la première fois que nous nous sommes préparés de cette manière. Nous voulons être prêts à réagir à tous les scénarios. Mais nous avons bon espoir que rien de tel n'arrivera", a-t-il expliqué. Avant d'ajouter à propos de la chanteuse russe : "Vu la façon dont elle a été reçue lors des répétitions et sur le tapis rouge, nous n'avons aucune raison d'être inquiets".