Le monde d'Alica Florrick s'écroule dans ce premier épisode, mais ce personnage fort et vulnérable à la fois se reconstruit rapidement et (re)découvre le monde du droit dans un épisode bien construit.
Alicia Florrick voit sa vie changer lorsque son mari, un homme politique, démissionne de son poste de procureur après un scandale sexuel et des accusations de corruptions. Désormais seule pour élever ses deux enfants, elle décide alors de reprendre son métier d’avocate et se fait embaucher par un prestigieux cabinet d’avocat à Chicago.
Impeccable Margulies
Ce qu’il y a de bien avec CBS (la chaîne qui diffuse la série aux USA), c’est que l’on n’est jamais vraiment surpris de ses commandes. The Good Wife fait donc partie de ces projets que l’on n’attendait pas vraiment, mais qui, grâce à un cast solide, ont réussi à attirer notre attention. Dans ce cas présent, c’est l’ajout de Julianna Margulies qui a joué en sa faveur et qui campe ici le personnage principal : Alicia Florrick. Qui mieux que l’ex-infirmière Hathaway d’Urgences, pouvait incarner cette femme bafouée ? En découvrant les premières minutes du pilote, c’est la question que l’on se pose tant le talent de l’actrice est ici mis en avant.
Mais The Good Wife doit cependant faire face à un challenge de taille, se déguerpir du modèle traditionnel de ce que l’on surnomme ici le legal-drama, autrement dit un drame se déroulant dans le milieu judiciaire. Car la série a derrière elle de nombreux ancêtres d’exception, comme New York District. Certes, il n’y a pas d’enquête criminelle dans son cas, mais la tension dramatique reste présente notamment grâce à une gestion des affaires parfaitement maitrisée.
Alicia au centre de tout
Et là où Michelle et Patrick King, les deux créateurs du show, vont réussir leur pari, c’est sans aucun doute dans le traitement des personnages. S’il s’agit toujours d’une affaire par épisode, le scénario du pilote va également servir de base afin de lancer de petites intrigues ici et là liées aux différents protagonistes que l’on va nous présenter. Tous auront un point commun : Alicia, et c’est autour d’elle que toute la série va s’articuler. Un travail de titan qui va se faire très simplement et avec un talent sans égal.
Pour ainsi dire, malgré le relatif classicisme des affaires (tantôt un viol, un meurtre…), on en vient à s’intéresser avec une passion non dissimulée à tout cela. Le cast sauve littéralement la série avec outre une Julianna Margulies à l’aise, des seconds rôles très bien écrits, et surtout très bien joués. On retiendra cependant trois d’entre eux, Kalinda (Archie Panjabi), la « fouineuse » du cabinet qui crève littéralement l’écran, Will Gardner (Josh Charles) qui joue l’ami d’enfance d’Alicia et avec lequel on sent venir le triangle amoureux à trois kilomètres) et Diane Lockhart (Christine Baranski) qui nous avait fait tellement rire dans The Big Bang Theory et qui campe ici le mentor d’Alicia avec un sérieux et une rigueur exceptionnels. Un trio pas si présent que ça dans le pilote, mais qui est promis à un très bel avenir dans les prochaines semaines, c’est en tout cas ce que l’on espère tant le potentiel est présent.
Un pilote classique, mais où le cast talentueux n’a plus rien à prouver une fois les 42 minutes de l’épisode écoulées. The Good Wife confirme tout le bien que l’on pensait d’elle au travers des bandes-annonces.
