Harlan Coben ("Une chance de trop") : "Alexandra Lamy est une grande actrice capable de tout jouer"

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Harlan Coben ("Une chance de trop") : "Alexandra Lamy est une grande actrice capable de tout jouer"
Par Benjamin Meffre Journaliste
Passionné par les médias, l’économie et la politique, Benjamin est rédacteur en chef de puremedias.com dont il a intégré la rédaction en 2013.
Harlan Coben sur le tournage d'"Une chance de trop"
Harlan Coben sur le tournage d'"Une chance de trop" © JF BAUMARD / VAB / TF1
A l'occasion du lancement ce soir de la série évènement de TF1 avec Alexandra Lamy, puremedias.com a rencontré le showrunner américain de la série, Harlan Coben.

Ce soir TF1 lance en prime time sa nouvelle série évènement avec Alexandra Lamy, baptisée"Une chance de trop". Cette fiction s'inspire directement du thriller "No Second Chance" signé par l'auteur américain multiprimé Harlan Coben, dont le roman "Tell No One" avait déjà inspiré en 2006 "Ne le dis à personne", le film de Guillaume Canet avec François Cluzet. Pour que son adaptation d'"Une chance de trop" colle au plus près de l'atmosphère créée par l'écrivain, TF1 a eu l'idée d'engager Harlan Coben comme showrunner de sa série. Désireux d'en savoir plus, puremedias.com a décidé de poser quelques questions à l'auteur américain lors de l'un de ses passages à Paris.

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Propos recueillis par Benjamin Meffre

puremedias.com : Comment un auteur à succès américain comme vous est devenu le showrunner d'une série de TF1 ?
Harlan Coben : C'est un jeune producteur français, Sydney Gallonde, qui est venu me voir avec cette idée d'adapter mon livre et m'a convaincu. Les gens de TF1 ont rapidement dit qu'ils adoreraient que j'adapte le projet comme je le souhaitais. J'ai entendu qu'Alexandra Lamy était partante. Je me suis que ça serait une nouvelle expérience intéressante et que ça serait fun ! Donc j'y suis allé !

C'était votre première fois en tant que showrunner ?
Oui. C'était ma première expérience à l'époque. Je voulais le faire dans un pays où je savais que j'aurais plus de contrôle. A Hollywood, c'est beaucoup plus dur justement de garder le contrôle sur ce genre de projet.

Est-ce un job plus difficile qu'écrivain ?
Rien n'est plus difficile que d'écrire un livre (Rires). Après tant de livres écrits, je me suis dit que ça serait plaisant de travailler avec d'autres gens. Ecrire est toujours un travail solitaire... Travailler en équipe avec le producteur Sydney Gallonde, le réalisateur Francois Velle, Alexandra Lamy, Pascal Elbé, était très différent de ce à quoi j'étais jusque-là habitué. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette expérience collective.

"Ce que j'aime, c'est que les adaptations soient différentes des livres"

C'est vous qui avez choisi Alexandra Lamy pour le rôle principal ou c'était une idée des responsables français de la série ?
Quelqu'un m'a parlé d'Alexandra Lamy pour le rôle principal. J'ai donc regardé tous les films avec elle que je pouvais trouver. Je l'ai notamment adorée dans "J'enrage de ton absence", un film sombre de Sandrine Bonnaire avec William Hurt. Je sais que la plupart des Français la considèrent comme une actrice de comédie mais j'ai vu dans ce film son potentiel extraordinaire dans le registre dramatique. Je pense que la série va d'ailleurs beaucoup surprendre les téléspectateurs et qu'ils vont découvrir à quel point Alexandra Lamy est une grande actrice capable de tout jouer.

A-t-il été difficile pour vous d'adapter votre histoire américaine en une histoire se déroulant en France ?
Non. Ce que j'aime, c'est justement que les adaptations soient différentes des livres. Beaucoup de choses doivent visuellement être différentes. Par exemple, dans le livre, il y a une scène qui se passe dans un parc à New York. Dans la série, nous avons pu filmer dans le stade de France. Visuellement, ça a rendu la scène beaucoup plus forte. La plupart des adaptations que j'aime sont différentes des livres même si elles gardent ce qui en fait le coeur. C'était le cas dans "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet. Et je pense même qu'il y a un mélange très intéressant à faire entre mes livres et la sensibilité française. Je pense que ça tire tout le monde vers le haut.

Dans "Une chance de trop", le héros masculin devient une femme. Pourquoi ? C'était une décision de TF1 pour toucher une audience plus féminine ?
Non, pas du tout. Ce n'était pas une volonté de TF1 et la chaîne n'a pas fait pression sur nous dans ce domaine. D'abord, nous avons écrit la série pour un homme comme dans le livre. C'est en fait François Velle, le réalisateur, qui a suggéré le premier qu'on adapte l'histoire pour une femme. J'ai adoré cette idée. J'ai écrit le livre en 2002 mais si je l'avais écrit en 2015, je pense que j'aurais probablement choisi un héros féminin... Ensuite, le choix d'une femme me donnait l'occasion de justement faire quelque chose de différent par rapport au livre, de faire quelque chose d'encore plus excitant. Enfin, et c'est sans doute la raison principale, on a su rapidement qu'Alexandra Lamy était intéressée par le projet. J'ai été immédiatement conquis par cette idée. Je savais qu'elle serait en mesure d'exprimer parfaitement les sentiments de cette histoire.

Le premier épisode de la série est quasiment un film à lui tout seul. Beaucoup de choses se passent en 52 minutes, de l'attaque mystérieuse à la convalescence de l'héroïne en passant par la disparition de son enfant. Ce n'est pas trop d'éléments en si peu de temps ?
Non, je ne pense pas. L'épisode 1 est le moyen de faire croire aux téléspectateurs qu'il s'agit d'une simple histoire de kidnapping. Mais dès l'épisode 2, toute l'histoire bascule et on se rend compte que rien ne se passe comme on pouvait s'y attendre. L'épisode 1 permet donc de poser l'ensemble des éléments et ensuite de jouer avec les téléspectateurs. C'est pourquoi il est si dense. On peut ensuite raconter vraiment l'histoire qu'on veut.

"Je pense que les Français sont très intelligents"

"Ne le dis à personne", un autre de vos romans a été adapté avec succès en France. Comment expliquez-vous cet appétit des Français pour votre travail ?
Je pense simplement que les Français sont très intelligents (rires). Plus sérieusement, je pense que "Tell No One" et "No Second Chance" sont deux livres autour de la complexité des sentiments et que c'est pourquoi les Français les apprécient. Ce ne sont pas que des livres avec de l'action, des chasses à l'homme, du danger. Je pense que ma connection avec les Français vient de notre intérêt commun pour le coeur et les sentiments des personnages. Les Français sont des gens sensibles, tout comme moi, et c'est pour ça, je pense, que nous avons cette relation privilégiée.

Les méthodes de travail sur les séries françaises sont-elles très différentes de celles sur les productions américaines ?
Pas vraiment. La production française avec laquelle j'ai travaillé était extrêmement professionnelle et travailleuse. Tous les acteurs étaient très intelligents et très impliqués dans le tournage. C'était vraiment un honneur de travailler avec eux. François Velle, le réalisateur, a beaucoup travaillé aux Etats-Unis sur des séries. Je pense que ça a aidé. Nous voulions justement prendre ce qui fait l'originalité des productions américaines et celle des productions françaises pour en tirer le meilleur parti.

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