Astrid Berges-Frisbey (Pirates des Caraïbes) : "La comédie, c'est un perpétuel saut dans le vide"

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Astrid Berges-Frisbey (Pirates des Caraïbes) : "La comédie, c'est un perpétuel saut dans le vide"
Par Charles Decant Rédacteur en chef

Rédacteur en chef de puremedias.com, Charles Decant est diplômé de Sciences Po Paris. Après un passage chez Universal Music, il a rejoint l'aventure puremedias.com en 2007 et se spécialise notamment dans...

Astrid Berges-Frisbey
Astrid Berges-Frisbey © Walt Disney Studios Motion Pictures France
A 24 ans, l'actrice française incarne une sirène bien mystérieuse dans le nouveau volet de la franchise Disney. Elle raconte à puremedias.com comment elle a décroché le rôle, évoque son expérience et parle plan de carrière. Entretien.

Elle n'avait que trois films français à son actif quand Astrid Berges-Frisbey a décroché un rôle majeur dans Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence. La jeune femme, qui s'apprête à fêter ses 25 ans, donne la réplique à Johnny Depp et Penélope Cruz dans le quatrième volet de la saga Disney alors qu'elle est encore à l'affiche dans La Fille du puisatier de Daniel Auteuil. L'occasion pour puremedias.com de rencontrer la jeune actrice et d'évoquer avec elle sa participation au blockbuster américain, sa carrière naissante en France et en Espagne mais aussi son plan de carrière et les risques liés à la célébrité. Entretien.

« J'ai commencé la promo en novembre »



La campagne promo pour Pirates des Caraïbes, c'est intense je suppose...
J'ai commencé la promo au mois de novembre en fait ! Je devais faire les mensuels, les trimestriels, puis je devais tourner un film pour lequel je voulais être tranquille donc j'ai fait tout ça un peu en amont. Et j'ai repris depuis que le tournage est terminé.

Et le tournage de Pirates des Caraïbes, il est fini depuis quand ?
Depuis fin novembre.

Dans le film, tu incarnes une sirène très mystérieuse. Tu peux m'en dire un petit peu plus sur ce rôle ?

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En fait, les sirènes sont mystérieuses. Dans ce film, elles ne sont pas comme on a l'habitude de les voir au cinéma, elles sont plus inspirées des mythes comme L'Odyssée par exemple. Ce sont des sirènes dont les marins et les pirates ont peur, parce qu'on ne sait pas du tout où ni comment elles apparaissent, comment elles se transforment... Au départ, chaque pirate rêve de rencontrer une sirène mais c'est aussi synonyme de la fin de sa vie. C'est tout ce côté dangereux qui est hyper inquiétant. Mais ces sirènes sont plus des créatures qui se transforment et prennent l'apparence d'une femme que de femmes avec des queues de poisson.

Mais tu es une sirène un peu spéciale, non ?
Oui, le personnage est un peu particulier parce qu'elle rencontre Philip, un jeune missionnaire, et ils vont se reconnaître l'un l'autre dans quelque chose de pur. Un peu à la façon dont deux personnes de deux cultures différentes ont leur armure sur elle quand elles se rencontrent, mais leur armure tombe un petit peu. Donc on la découvre plus humaine, on la voit plus comme une femme que comme une sirène, et à la fois plus humaine dans le sens humain du terme.

« Je ne parlais pas vraiment anglais »



Comment tu as décroché ce rôle ?
J'ai passé un casting. Je ne parlais pas vraiment anglais donc j'étais un peu inquiète parce que j'avais peur de ne pas être aussi professionnelle en anglais qu'en français. Au final, j'ai réussi à travailler et au moment où on a joué la scène, j'ai pris du plaisir donc c'était chouette. Après, les deuxièmes essais étaient avec Rob Marshall (le réalisateur, ndlr) et c'est un être extrêmement gentil, humain et abordable donc il a su vraiment me mettre à l'aise. D'un seul coup tout le stress a disparu. Mon dictionnaire est devenu un peu mon meilleur ami pour décrypter mon scénario et après, à force de passer du temps avec une équipe anglo-saxonne - ça dure cinq mois le tournage de Pirates des Caraïbes ! - j'étais de plus en plus à l'aise. Finalement, je pense que j'ai relevé ce défi.

Même si tu n'a pas commencé ta carrière avec ce film, je suppose que se retrouver sur le même plateau que Johnny Depp et Penelope Cruz, c'est malgré tout assez impressionnant ?
Il faut se débarrasser de ça. Moi, concrètement, le premier long-métrage que j'ai tourné c'était devant Isabelle Huppert, dont je jouais la fille. Si elle était Isabelle devant moi tout le temps, ce monstre de cinéma, je ne pouvais pas être sa fille. Une fois qu'on est tous en costume sur le plateau, on est tous des partenaires de jeu. A la chose près que quand on tourne avec des grands acteurs comme ça, quand on a un peu de temps libre, en tout cas pour ma part, j'aime bien aller quand même sur le tournage ne serait-ce que pour apprendre. On a beaucoup à apprendre de ces gens-là.

Après ce premier film américain, tu as d'autres projets aux Etats-Unis ?
Pas spécialement, mais parce que je ne cherche pas à continuer ma carrière là-bas à tout prix. Je tournerai là-bas si un projet ou un réalisateur m'y emmènent. Si j'ai entre guillemets mieux à faire en France ou en Espagne...

« Ce n'est pas mon but d'être connue »



Justement, tu mènes ta carrière sur trois fronts entre la France, l'Espagne et les Etats-Unis. C'est un choix ou simplement une question d'opportunités qui se sont présentées ?
Je suis incapable de tourner un film pour lequel, pour une raison ou une autre, je n'ai pas le coup de coeur. Je suis incapable de faire les choses à moitié. Parfois ce sont des raisons professionnelles, en termes de rôle ou d'expérience, ou parfois complètement personnelles. Ca m'est déjà arrivé de faire des films pour des raisons totalement personnelles. Mais je ne rêvais pas d'aller tourner aux Etats-Unis parce que pour moi, ce n'était pas du tout quelque chose de concret. C'était quelque chose qui n'était pas réalisable à partir du moment où je ne parlais pas anglais, où je n'étais pas bilingue. Donc je me concentrais sur le fait de pouvoir déjà continuer à faire mon métier, et ce n'est vraiment pas à la portée de tout le monde. Quand on ne vient pas de ce milieu, on se dit que ça peut s'arrêter du jour au lendemain parce qu'on est arrivé un peu aussi du jour au lendemain. Donc pour l'instant, ma principale occupation, c'est de continuer à faire des choses riches et intéressantes. Après, c'est la vie qui décidera du pays, des personnes avec qui je vais travailler.

Quand tu choisis un film, y a-t-il une partie de réflexion en termes de carrière, puisque tu sais justement que tout peut s'arrêter. Il faut être prudent et même un peu stratégique, si j'ose dire ?
Ma personnalité est plutôt du genre à enchaîner des choses très différentes donc j'aime bien varier les plaisirs. C'est pour ça que je passe de Pirates des Caraïbes à un film d'auteur indépendant en Espagne, que je viens de tourner. Plus que des choix de carrière, c'est guidé par des choix personnels de ne pas forcément jouer toujours les mêmes rôles et dans les mêmes contextes. Ce n'est pas mon but d'être connue, par exemple. Après il y a énormément de facteurs qui entrent en jeu. C'est difficile, même si on a des super projets en mains, de monter un film si on ne t'a pas vue depuis longtemps, par exemple. Mais j'essaie surtout d'aller là où le coeur me pousse à aller. Pour l'instant, je me laisse guider par ça. Je peux me tromper, faire plein de choses... De toute façon, ce métier, c'est un perpétuel saut dans le vide, on remet tout sur le tapis comme au poker à chaque seconde.

Tu ne fais peut-être pas ce métier pour être connue mais la médiatisation est là malgré tout. Est-ce que tu as peur de tout ce que ça peut impliquer pour ta vie quotidienne ?
Non. Je n'anticipe pas pour l'instant. J'ai l'impression qu'en France on est assez protégé et ça fait du bien de se sentir un peu protégée. Je ne sais pas, on verra bien. On ne peut pas préparer comment ça va se passer. J'ai envie de me sentir libre donc je n'ai pas envie d'en arriver à un stade où ce n'est plus le cas. C'est quelque chose qui pourrait vraiment me faire chier. On verra comment je le vivrai sur le moment - si ça se produit !

Astrid Bergès-Frisbey
Astrid Bergès-Frisbey
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