La Russie est en deuil et en état d'alerte depuis hier. Un premier attentat a eu lieu hier dans la ville de Volgograd, dans le sud-ouest du pays, près de Sotchi, qui accueillera les Jeux Olympiques en février prochain. Cet attentat a coûté la vie à 17 personnes, avant qu'une deuxième explosion ne se produise ce matin dans un trolleybus de la même ville, ajoutant au premier bilan 14 morts supplémentaires et 28 blessés. Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux attentats seraient liés puisque les explosifs utilisés pour les deux attaques seraient identiques.
Pour évoquer ces faits divers tragiques, à 9h31 ce matin sur RMC, Jean-Jacques Bourdin avait fait appel à Anne Nivat, grand reporter spécialisée dans les questions russes et récompensée du Prix Albert Londres en 2000. Une invitée un peu particulière puisqu'elle s'avère également être la femme du journaliste et animateur de BFMTV et RMC. Un drôle de mélange de genres souligné dès les premières secondes de l'entretien par Jean-Jacques Bourdin. "Anne, tu connais...", a ainsi commencé le journaliste, avant de préciser rapidement "Je la tutoie, parce qu'Anne Nivat, c'est ma femme". "Il n'arrive pas à me tutoyer", s'est amusée sa femme à ce moment.
Mais c'est au moment d'évoquer les faits que la situation s'est révélée plus surprenante. Quand Jean-Jacques Bourdin raconte que la "tête décapitée" de la "kamikaze" aurait été retrouvée, sa femme l'interrompt. "Enfin, la kamikaze, c'est toi qui le dis, parce que personne n'en sait rien. Là, tu répètes la dépêche AFP qui elle, répète la propagande du gouvernement russe", lance ainsi Anne Nivat. "Ah bon, d'accord", se contente de répondre Jean-Jacques Bourdin. "Ce sont les seules informations que nous ayons mais quand il y a un attentat, c'est toujours le cas, en Russie comme ailleurs, ce sont d'abord les autorités qui fournissent les médias en information. Nous n'avons pas pour le moment d'autre information que celle-là", a ajouté la journaliste.