"Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de compte en Suisse, Jean-Jacques Bourdin. A aucun moment". Par ces mots, le 8 février dernier, Jérôme Cahuzac répondait aux accusations de Médiapart qui affirmait que l'homme politique, alors ministre du Budget, possédait un compte en Suisse. Près de deux mois plus tard, ces propos prennent une autre tournure. Mardi, Jérôme Cahuzac a en effet confirmé détenir un compte en Suisse et un autre à Singapour.
Depuis ces aveux, l'extrait de l'interview réalisée par Jean-Jacques Bourdin est repris sur les réseaux sociaux et à la télévision. Cyril Hanouna s'en est ainsi amusé avec ses camarades de "Touche pas à mon poste" sur D8, au lendemain des confessions de l'ancien ministre du Budget. Invité hier soir du "Petit journal" de Yann Barthès sur Canal+, Jean-Jacques Bourdin a lui-même réagi à cet entretien qu'il avait eu avec Jérôme Cahuzac en février.
Et le jour de l'interview, malgré les accusations de Médiapart, Jean-Jacques Bourdin assure croire la défense de Jérôme Cahuzac. "Oui, je le crois. Je le crois et pourtant, une petite musique dans ma tête me dit que j'ai besoin d'avoir des doutes, qu'il faut que j'aie des doutes. Donc je le crois et puis, quand je réfléchis après en sortant du studio, j'ai un doute qui s'est installé" explique-t-il, tout en déclarant avoir affaire à un interlocuteur "très tendu".
Quant aux aveux de Jérôme Cahuzac, Jean-Jacques Bourdin dit ne pas être "tellement surpris" et déclare avoir contacté l'ex-ministre depuis. "Je lui ai envoyé un SMS en lui disant qu'il m'avait trahi. Il m'a demandé pardon avant-hier, mercredi. Je lui pardonne. Je n'ai pas d'amitié particulière avec Jérôme Cahuzac. Je ne le connais pas mais bon, je lui pardonne. Je lui pardonne mais la faute est là. A lui d'assumer maintenant" raconte le matinalier de RMC.
Pas rancunier envers l'homme politique qui lui a livré, selon lui, "le plus gros mensonge" de son émission, Jean-Jacques Bourdin se dit prêt à recevoir à nouveau Jérôme Cahuzac. "S'il veut venir, je le prends. Dans le SMS, j'ai ajouté qu'il pouvait venir quand il voulait parce qu'il avait réparation à mon endroit" indique-t-il. "Je ne vais pas l'enfoncer. Il est suffisamment dans la merde" termine Jean-Jacques Bourdin...