"Un rapport passionnel" avec ses grands ennemis. Dans un long entretien de 20 pages accordé au magazine Charles, et dont plusieurs extraits sont publiés par le journaliste auteur de l'entretien sur le Huffington Post, Jean-Luc Mélenchon revient sur ses rapports avec les médias. "Le journalisme politique neutre n'existe pas. Tout le monde est dedans, et la presse qui participe à la vie politique ne peut pas s'en extraire" juge celui qui confie être un fidèle lecteur du Monde Diplomatique, de Sciences et Vie mais aussi de L'Humanité et des Echos, "la presse économique sérieuse" selon lui. En revanche, s'il lit Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon passe sur Libération, quotidien pourtant réputé de gauche.
"Le sommet de la manip' pour moi, c'est Libé. Ils changent les questions et même parfois les réponses après l'interview. Ce sont des voyous" dénonce-t-il. Et si Jean-Luc Mélenchon se permet un jugement critique, c'est que lui-même a été journaliste, avant d'entrer en politique. "J'ai fait de la radio libre : j'en ai dirigé cinq, pas une, cinq !" rappelle-t-il, avant de faire une révélation inattendue. "J'ai été le premier employeur d'Arthur" glisse ainsi l'homme politique, tout en précisant que l'animateur de TF1 "se garde bien de le rappeler."
Jean-Luc Mélenchon est un grand habitué des coups de gueule. Il a d'ailleurs été élu "Grande Gueule de l'année 2012" par RMC l'an passé, en raison de ses nombreux accrochages, devant les caméras, avec des organes de presse ou des personnalités politiques. Ses rapports avec les médias sont également très tendus. S'il avait accepté une invitation de "Touche pas à mon poste" l'an dernier, il ne s'est jamais privé pour tacler certaines émissions, et notamment "Le Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+, souvent victime de la verve du coprésident du bureau national du Parti de gauche.