Depuis trois jours, la classe politico-médiatique s'interroge sur l'éventuel retour en politique et/ou dans la course à la présidentielle de Dominique Strauss-Kahn. Même si le principal intéressé n'a pas dit un mot à ce sujet - et son sort judiciaire n'est, rappelons-le, toujours pas définitivement scellé -, certains à gauche n'hésitent pas à recommander un report de la date de clôture du dépôt des candidatures pour la primaire socialiste.
DSK, après plusieurs jours de prison, montré aux yeux du monde comme un délinquant sexuel, peut-il revenir sans encombre sur le devant de la scène politique française ? La plupart des observateurs n'excluent pas cette hypothèse. Mais une autre voix s'est élevée ce matin, celle de Jean-Michel Aphatie, journaliste à RTL et Canal +. « Titre de Libération : "DSK back ?" Et pourquoi pas "Michaël Jackson back ?" ? Ou bien : "Lénine back ?" ? Ou bien "Stone et Charden back ?" » ironise-t-il sur son blog.
Image, sexe et fric
Pour le journaliste, Dominique Strauss-Kahn ne pourra « certainement pas » reprendre le chemin de la présidentielle s'il venait à être blanchi par la justice américaine. Il avance plusieurs raisons : « une dégradation terrible de son image après l’épisode new-yorkais (...) sa sexualité et son rapport aux femmes (qui) ont été largement étalés et (...) le flot d’argent pour sa défense qui a suscité un sentiment de malaise ». Pour Aphatie, DSK ne pourra pas passer à côté de ces questions s'il revenait en France.
Le journaliste de RTL s'en prend aussi au parti socialiste. « Qui peut dire de bonne foi que DSK est aujourd’hui le mieux placé parmi les dirigeants socialistes pour remporter la compétition présidentielle ? Poser la question démontre l’incongruité de l’interrogation. Donc, pourquoi la formuler ? » lance-t-il. L'euphorie contenue des strauss-kahniens ne l'a visiblement pas convaincu. En forme de conclusion, il s'interroge : « les socialistes veulent-ils vraiment gagner l’élection présidentielle ? ».
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