La retraite, très peu pour lui. puremedias.com vous l'avait révélé lundi 2 janvier, Jean-Pierre Elkabbach quitte Europe 1. L'ex-intervieweur politique de la station, évincé de la matinale en décembre dernier par la nouvelle direction, rejoint iTELE, annonce le groupe Canal+ dans un communiqué. "Jean-Pierre Elkabbach rejoint iTELE pour le lancement prochain de CNEWS. Il assurera des interviews politiques et de grands entretiens. Il est également nommé conseiller auprès de la Direction Générale du Groupe Vivendi/Canal pour son développement", écrit la chaîne.
Dans un premier temps, le journaliste de 79 ans devait mener deux entretiens politiques chaque week-end sur Europe 1 et poursuivre l'animation du "Grand rendez-vous", l'émission politique dominicale. Un lot de consolation - un placard diront certains, offert par sa direction avant que ne démarrent les discussions avec le groupe Canal+. Le 2 janvier dernier, Richard Lenormand, nouveau patron d'Europe, avait rappelé froidement que son arrivée dans un média concurrent était "incompatible" avec sa présence à l'antenne. En réalité, en coulisses, les négociations pour son départ avaient déjà démarré.
Arnaud Lagardère n'a pas cherché à retenir l'intervieweur politique malgré son entregent et son carnet d'adresses, selon Le Canard. Le patron du groupe n'aurait pas beaucoup goûté qu'il critique en coulisses ses décisions, comme le remplacement de Cyril Hanouna par Alessandra Sublet l'après-midi. Facteur aggravant, Ramzi Khiroun, le directeur des relations extérieures du groupe Lagardère dont Elkabbach est très proche, n'aurait plus l'oreille du grand patron.
Le 16 décembre dernier, le vétéran des ondes faisait ses adieux à la matinale de la station et donc à ses auditeurs. "Je veux remercier les auditeurs et les invités, les équipes et les personnels d'Europe 1, avait-il expliqué, ému. Ils m'ont permis de vivre ma passion de l'information. Plus que jamais, elle est en moi. Plus que jamais, elle est intacte. Du fond du coeur, je dis merci à tous". A bientôt 80 ans, c'est lui qu'iTELE appelle pour renaître de ses cendres, après le départ de plus de 90 journalistes.