Le nouveau film de Lars Von Trier "Nymphomaniac" confirme semaine après semaine sa dimension sulfureuse. En octobre dernier, l'équipe du film dévoilait déjà une campagne d'affichage très "hot" où l'on pouvait voir les photos en gros plan des visages des acteurs du film en plein orgasme.
Mais la production de "Nymphomaniac ne s'est pas arrêtée là. Après avoir dévoilé quelques extraits plutôt soft du long-métrage, puis une courte vidéo beaucoup plus "hot", elle vient de publier hier une bande-annonce relevant carrément de la pornographie. A tel point que la vidéo a été rapidement censurée par YouTube. La plateforme de vidéos a ainsi fait savoir que la bande-annonce a été supprimée "car elle ne respecte pas les régles de You tube concernant la nudité et le contenu à caractère sexuel". Disponible sur d'autres services de vidéo, la bande-annonce apparaît, il est vrai, comme particulièrement osée. On peut ainsi voir plusieurs scènes de sexe très crues, dont une séquence de fellation et une autre montrant une relation sadomasochiste entre Charlotte Gainsbourg et Jamie Bell.
Rappelons que le film du réalisateur Danois retrace le parcours érotique d'une femme de sa naissance jusqu'à l'âge de 50 ans. "Nymphomaniac" est porté par un cast très prestigieux avec notamment Charlotte Gainsbourg, Uma Thurman, Shia Labeouf, Willem Dafoe, Jamie Bell ou encore Christian Slater. Le film devrait sortir en deux parties les 1er et le 29 janvier prochain. Très longue, la nouvelle oeuvre de Lars Von Trier a dû être amputée d'1h30 par le producteur du film, Peter Aalbaek Jensen. Contre les souhaits du réalisateur, ce dernier a ainsi fait remonter le film, le faisant passer de 5h30 à 4h00. Les deux volets dureront donc 2 heures chacun, contre plus de 2h30 prévues auparavant. Mais le cinéaste caractériel n'a pas souhaité voir la version raccourcie de son oeuvre.
Peter Aalbaek Jensen, qui a débloqué 6,7 millions d'euros pour produire "Nymphomaniac", a expliqué en novembre que le réalisateur s'était finalement résigné "car il comprend les mécanismes du marché". "Cinq heures et demie, c'est si extrême, ça réduit si dramatiquement le marché potentiel que les investisseurs auraient eu l'impression de s'être faits rouler", s'est justifié Peter Aalbaek Jensen dans une interview au magazine danois Filmmagasinet Ekko. Il a par ailleurs rejeté l'idée, un temps envisagé, de proposer deux versions de "Nymphomaniac", l'une soft et l'autre très explicite.