Laurent Ruquier n'a jamais caché qu'il ne désirait pas recevoir Marine Le Pen dans son talk-show hebdomadaire, "On n'est pas couché". Pourtant, le 18 février prochain, l'animateur recevra la leader du Front National sur France 2, face à Audrey Pulvar et Natacha Polony. Une venue qui fait déjà parler, notamment à cause des exigences de Marine Le Pen. Interrogé par Anne-Elisabeth Lemoine dans "La Nouvelle Edition" sur Canal+, Laurent Ruquier déclare néanmoins qu'il ne la reçoit que "dans le cadre de l'équité du temps de parole".
"Je n'ai jamais eu aucun problème à l'idée de recevoir Marine Le Pen dans le cadre d'une campagne électorale parce que c'est la démocratie et qu'elle a le droit au même temps de parole", explique Laurent Ruquier. "Si vous me demandez si j'avais envie d'inviter Marine Le Pen avant, non. Parce que je n'ai pas de raison. Après, non plus. Mais dans le cadre de la campagne électorale et dans le cadre de l'équité du temps de parole et des règles démocratiques, je n'ai aucun souci avec ça" tempère-t-il malgré tout. Et quand on lui demande s'il ne craint pas un clash au sein de son émission, l'animateur répond "Vous connaissez des émissions où ce n'est pas musclé quand elle est invitée ?".
Laurent Ruquier revient également sur ses opinions politiques. S'il a déjà voté Ségolène Royal en 2007 et annoncé son intention de passer son tour du côté socialiste si Dominique Strauss-Kahn se présentait pour 2012, l'animateur reste incertain à trois mois de l'élection. "Franchement, au premier tour, je ne sais pas pour qui je vais voter" confie celui qui assure ne s'être "jamais engagé" au sein du Parti Socialiste.
Enfin, comme de nombreuses personnes avant lui - dont notamment Arlette Chabot sur TPS Star ou encore Jean-Michel Aphatie -, Laurent Ruquier s'insurge aussi contre la répartition du temps de parole à l'approche de la présidentielle, après avoir mis en place un compte à rebours pour ses invités. "Ce qu'on peut reprocher au temps de parole, c'est que tout soit fonction des sondages. C'est ça qui est peut-être un poil anti-démocratique parce qu'au fond, donner du temps de parole selon les sondages, c'est empêcher certains d'avoir peut-être de meilleurs sondages" déclare l'animateur d'"On n'est pas couché".