Alors que les médias se sont longtemps interrogés sur la question de savoir s'il fallait oui ou non inviter Marine Le Pen sur les plateaux, la question semble aujourd'hui réglée tant on ne compte plus les apparitions de la présidente du Front National, des invitations justifiées par les bons scores de son parti dans les urnes.
Invitée hier soir d'Europe 1, Marine Le Pen s'est félicitée de ce changement d'attitude des médias à son égard, reconnaissant que la situation avait changé par rapport à l'époque où son père était président du Front National.
« Incontestablement, les rapports se sont détendus et Dieu merci parce que les médias ont un rôle essentiel dans la démocratie et, par conséquent, quand les médias ne jouent pas leur rôle à l'égard d'un parti politique qui est légal et recueille un nombre très important des suffrages, ça met en cause directement la démocratie donc je me félicite que l'immense majorité des médias nous traitent normalement. C'est quand même fou qu'on en soit à se féliciter d'être traités normalement ! » a expliqué hier Marine Le Pen.
Il faut reconnaitre que la présidente du Front National a su s'adapter par rapport à son père : « Elle a compris qu'il y avait certaines erreurs à ne pas commettre, elle a fait un travail de lifting du fond idéologique. Elle a débarrassé le lepénisme de ses réalités antisémites, de tout ce qui repoussait les journalistes et la télévision en particulier. Elle peut passer partout, être invitée partout. Elle est un nouveau visage qui gomme les défauts du père. Elle a l'habileté d'utiliser les mots qu'avait cessé d'employer la gauche et la droite comme "République", "laïcité", ce qui fait partie du vieux fond français. Mais bon, elle doit donner des preuves avant de nous faire croire qu'elle est républicaine » analysait dès février le journaliste politique Nicolas Domenach dans un entretien à puremedias.com.
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