Le verdict est tombé. Christophe Dollet, journaliste du journal L'Est Républicain, est condamné à 150 euros d'amende avec sursis pour diffamation envers Nadine Morano et devra lui verser un euro de dommages et intérêts.
Rappel des faits : le 22 mars dernier, le quotidien L'Est Républicain publie un article sur un incident provoqué par l'ancienne secrétaire d'État dans un aéroport à Rome, en Italie. Le billet, intitulé "Caprice" fait état du refus de la ministre de se soumettre à un contrôle de sécurité. Très en colère, elle provoque un incident qui entraine un retard au décollage de 15 minutes, selon le journal. Suite à cette publication, elle décide alors de poursuivre le journaliste en question, Christophe Dollet, pour diffamation et réclame 15.000 euros de dommages et intérêts. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la ministre se montre colérique, comme en témoigne l'incident qui l'avait opposée à un photographe en janvier dernier.
Lors de ce procès, le procureur a estimé que l'auteur de l'article n'avait "pas pris toutes les précautions, sans preuves directes". La ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle expliquait la veille à l'AFP "un ministre ne passe jamais le contrôle avec le public, mais par un salon privé" puis démentait formellement les informations du journaliste "Je n'ai pas refusé le contrôle, c'est n'importe quoi." De son côté la défense déclarait que Nadine Morano cherchait à "museler la presse." Quant au journaliste à l'origine du litige, il avait expliqué à l'audience du 7 octobre : "Après cette affaire, j'ai été confronté à des pressions, à une violence, à une volonté de me nuire."