"On peut dire son nom, elle s'appelle Mme Ernotte !" Invité hier de "On refait la télé" sur RTL, Philippe Gildas n'avait pas l'intention de tourner autour du pot. Interrogé par Eric Dussart sur la politique de France Télévisions et en particulier de sa présidente, l'ancien animateur de "Nulle part ailleurs" n'a pas hésité à mettre les pieds dans le plat et a critiqué vertement la campagne visant à féminiser l'antenne aux dépens des animateurs hommes de plus de 60 ans.
A son arrivée à la tête du groupe public, Delphine Ernotte avant en effet pointé du doigt le manque de diversité des visages du groupe. "On a une télévision d'hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change", avait-il ainsi déclaré. "Elle a jeté les hommes seulement, d'un certain âge en principe. Je défends tous les hommes qui sont âgés comme moi, on n'a plus aucune chance avec Mme Ernotte", s'est lamenté hier Philippe Gildas, relancé sur la pertinence de demander aux incarnations de la chaîne de "passer la main" après 60 ans. "L'ennui, c'est qu'il ne fallait pas qu'elle le dise des animateurs. Il fallait le dire, 'A 60 ans, on ne peut plus', mais homme ou femme", a-t-il répondu.
"Elle a mélangé deux choses, donc c'est du racisme", a poursuivi Philippe Gildas. "Dans son cas, c'est maladroit en tout cas. C'est idiot en plus. Il y a des émissions qui sont faites pour des hommes, et il y a des émissions qui sont vraiment faites pour les femmes. Et contrairement à ce qu'elle dit, il y avait des émissions avec des femmes bien avant elle, et avec des femmes qui étaient des animatrices vedettes", a-t-il ajouté, revenant sur les émissions du week-end du service public, "très souvent à dominante féminine, y compris au niveau de l'incarnation", a-t-il ainsi rappelé, taxant une nouvelle fois les déclarations de la patronne de France Télé de "ridicules".
Au cours de l'émission, Philippe Gildas a également été interrogé sur le Canal+ d'aujourd'hui, avouant qu'il n'avait "pas vu" les "Guignols" depuis au moins six mois. "On en a abusé peut-être un peu trop, et il faut faire autre chose", a-t-il analysé, ajoutant qu'il ne "compren(ait) pas" que la chaîne ne soit pas relancée.