Au deuxième jour de la grève illimitée décidé par le personnel de Radio France, et alors que la polémique enfle sur le coût de rénovation de son bureau, Mathieu Gallet s'est rendu à la mi-journée à l'Assemblée générale organisée dans le studio 104 de la Maison de la radio par les salariés du groupe public. Une rencontre tendue selon les tweets des personnes assistant à l'AG.
Le PDG de Radio France a confirmé que le groupe allait devoir faire des économies suite à la baisse de ses dotations publiques. "On doit trouver 50 millions d'économies", a indiqué le dirigeant qui estime que "l'Etat nous a supprimé 87 millions d'euros sur trois ans". "Je me bats pour qu'il n'y ait pas de départs contraints. L'Etat ne va pas lâcher Radio France. Les négociations vont aboutir", a-t-il ajouté, précisant cependant ne "pouvoir prendre des engagements qui ne seraient pas validés (par le ministère de la Culture, ndlr)".
L'une des hypothèses est que l'Orchestre national de France "prenne son autonomie", a-t-il déclaré, provoquant le départ des musiciens présents dans le studio. Le président s'est expliqué sur le projet d'ouverture d'une nouvelle d'entrée Porte D, de l'autre côté du bâtiment et a souhaité "qu'on puisse revenir" sur le projet d'externalisation du service entretien.
Le dirigeant est également revenu sur les travaux de son bureau. "C'est une dépense qui a été votée dans le budget 2014, avant mon arrivée à Radio France. 100.000 euros, c'est vrai, c'est beaucoup de sous", a-t-il reconnu avant d'estimer que l'article de "Libération" sur sa voiture de fonction était "de la calomnie". "L'ouverture d'une enquête par l'Inspection générale des Finances ne me pose pas de problème", a affirmé Mathieu Gallet.