Ce matin, comme cela est le cas depuis le début de la grève lancée par les syndicats de Radio France, le mercredi 18 mars, France Inter, comme les autres stations du groupe public, n'a pas été en mesure de proposer sa matinale habituelle.
Dix jours très particuliers pour Radio France, qui connaît là le mouvement social le plus intense de son histoire et qui ont intéressé "Le Supplément" de Canal+. Mercredi dernier, le magazine dominical présenté par Maïtena Biraben a suivi Patrick Cohen, qui était également l'invité de l'émission. Une équipe de la chaîne a rejoint le journaliste en bas de chez lui, à une heure beaucoup plus tardive que d'habitude.
Quelques minutes après la rencontre, en studio, le présentateur du "7/9" de la station publique a lancé le journal de 7h présenté par Hélène Fily, qui revenait ce matin-là sur les deuxièmes révélations du "Canard Enchaîné". L'hebdomadaire satirique indiquait que Mathieu Gallet, le président de Radio France, avait signé lors de son arrivée un contrat "avec un consultant extérieur de luxe pour gérer son image et l'accompagner stratégiquement" avec Denis Pingaud, ancien d'Euro RSCG, pour 90.000 euros par an.
Un collaborateur "très bien rémunéré", a estimé à l'antenne la présentatrice du journal. Un qualificatif que Patrick Cohen a jugé inapproprié. Celui qui se distingue par ses nombreux coups de gueule ne s'est pas gêné de le dire à sa collègue : "7.000 euros mensuels pour une société, tu es sûre que c'est 'bien rémunéré' ?", a lancé le présentateur à la fin du journal, une fois le micro fermé. "90.000 euros l'année, c'est pas mal ! Je ne suis pas payée 90.000 euros, moi !", lui a répondu sa collègue. "La comparaison ne doit pas se faire avec un salarié mais avec les autres contrats de com' de ce genre... Le jour où on révélera celui de Rémy Pflimlin à France Télévisions, c'est dix fois plus !", a-t-il ajouté dans ce reportage que puremedias.com vous propose de revoir.
Mise à jour 12h30 : La direction de la communication de France Télévisions a tenu à préciser que, contrairement à ce qu'affirme Patrick Cohen, le PDG du groupe n'a pas de communicant externe. "J'écris moi-même tous les textes de la présidence-direction générale (discours, éditoriaux...) et les fameux 'éléments de langage' sont les furits d'un réflexion collective interne, que je centralise", assure Frédéric Olivennes, le directeur de la comunication, dans un SMS envoyé au journaliste de France Inter.