Il entre en guerre contre l'entreprise de mesure d'audience. Invité ce matin sur CNews, Didier Maïsto, président du groupe Fiducial Media, propriétaire de Sud Radio, a annoncé son intention de porter plainte contre Médiamétrie. Le PDG a remis en cause les méthodes d'enquête de l'institut qui lui permettent de délivrer les audiences des stations et qui indiqueraient selon lui des chiffres erronés pour Sud Radio. Le patron a d'ailleurs réclamé 23 millions d'euros de dommages et intérêts.
"Je vais dire tout haut ce que tout le monde sait dans le milieu et que forcément, le grand public ne sait pas. Médiamétrie est un institut privé qui a à son capital toutes les télés, toutes les radios, les annonceurs et les gens chargés de les commercialiser (...) Ce qui est compliqué, c'est d'être juge et partie", a avancé Didier Maïsto, accusant Médiamétrie de "méthodologie bidon".
De plus, il a reproché à Médiamétrie de ne pas citer Sud Radio lors des sondages téléphoniques. "On a une grille performante, on commence à faire de la com ! On voit les appels qui fleurissent. Les audiences sont exponentielles sur internet. Et miracle absolu, sur Médiamétrie, ça ne bouge pas !", s'est agacé Didier Maïsto, précisant : "Parallèlement à ça, j'ai eu des appels d'auditeurs qui me disent que toutes les radios sont proposées (par Médiamétrie, ndlr), on cite les noms, sauf Sud Radio ! (...) C'est le premier problème."
Le PDG a ensuite pointé du doigt les questions posées aux panels sur Internet, "qui sont censées être un peu plus fines", mais "qui ne font pas apparaître Sud Radio". "Pour finir sur ce sujet, il y a une radio qui n'est pas en Île-de-France - je ne veux pas citer le nom - qui fait partie du panel radio, parce qu'elle tellement connue selon Médiamétrie, qu'elle irradie au-delà de la Normandie", a lâché Didier Maïsto.
Ainsi, pour l'ensemble de ces reproches, Didier Maïsto a déclaré porter plainte et réclamer 23 millions d'euros de dommages et intérêts à Médiamétrie. "C'est calculé par nos conseils sur notre manque à gagner depuis qu'on a racheté la radio en fonction de l'extrapolation qu'on a pu faire à travers l'écoute digitale", a-t-il détaillé, avant de conclure que les chiffres qui seront publiés lors de la prochaine vague de novembre "sont faux".