Voilà une affaire qui durait depuis plus de deux ans : Thomas Langmann, le producteur de "La Nouvelle Guerre des Boutons" en salles depuis mercredi, a remporté mardi son procès contre Pathé à propos du film de Dany Boon, "Rien à déclarer". Il va désormais toucher 30% des recettes du long-métrage, "sans limitation de durée jusqu'à concurrence de 12 millions d'euros".
Le Tribunal de commerce de Paris a jugé que "les droits légitimes de la Petite Reine (la société de Thomas Langmann, ndlr) sur le film de Dany Boon, 'Rien à déclarer', n'avaient pas été respectés en dépit des accords signés par Claude Berri, Jérôme Seydoux et Dany Boon". L'affaire débute en 2009 quand Claude Berri, le père de Thomas Langmann, décède. Il avait signé un contrat avec Dany Boon pour "La Maison du Bonheur" et "Bienvenue chez les Ch'tis", les deux premiers films de l'acteur-réalisateur.
Ce contrat lui donnait également "un droit de préférence" sur le prochain long-métrage, "Rien à déclarer". Après le décès de Claude Berri, Pathé est devenu seul détenteur des droits de ce film. Thomas et Darius Langmann, les deux fils du producteur, décident donc d'attaquer la société pour faire valoir leurs droits, jusqu'à la victoire de mardi. "Rien à déclarer" avait attiré pas moins de 8 millions de spectateurs au début de l'année. Pathé a décidé de faire appel.