Jean-François Copé en a rêvé, l'UMP Geoffroy Didier l'a fait. Ce conseiller régional d'Ile de France vient de saisir le CSA sur le cas Audrey Pulvar, journaliste à France Inter et chroniqueuse dans "On n'est pas couché" sur France 2. Il demande à l'autorité de se prononcer sur "l'éventualité de comptabiliser, dans le temps de parole de François Hollande, les interviews politiques d'Audrey Pulvar dans les médias audiovisuels", rapporte l'AFP. En cause, son compagnon Arnaud Montebourg, "avec qui (elle) s'est affichée devant des caméras lors d'un meeting socialiste, une rose à la main." Il s'étonne que la journaliste "puisse prétendre interviewer de manière équitable les candidats à l'élection présidentielle dans la mesure où son engagement pour l'un d'entre eux est publiquement assumé."
Jean-François Copé a déjà avancé cette idée, lors d'un récent affrontement sur France 2 avec la journaliste, qu'il avait alors qualifiée de "militante". "Cette interview fut l'illustration la plus saisissante du positionnement d'Audrey Pulvar sur l'échiquier politique" estime Geoffroy Didier. Ce conseiller régional rappelle que, contrairement à la presse écrite, "les médias audiovisuels sont soumis au respect de l'équité, et même dans quelques jours, de l'égalité stricte des temps de parole."
Ce n'est pas la première fois que le cas Audrey Pulvar suscite la polémique. Au lendemain de la primaire socialite, syndicats de Radio France et journalistes s'étaient émus de la voir s'afficher au bras d'Arnaud Montebourg devant les caméras. Depuis l'officialisation de leur relation, la journaliste ne peut théoriquement plus parler de politique sur France Inter chaque matin entre 6 et 7 heures. Une règle qu'elle n'applique pas toujours. Audrey Pulvar avait déjà tenté de plaider sa cause devant le CSA afin qu'il établisse une règle pour les couples journaliste-politique.