Rare dans les médias, la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, est interrogée dans les colonnes de Libération ce samedi. Journaliste de métier (pour Direct 8 et Paris Match), elle confie vouloir continuer à travailler, même si François Hollande est élu président de la République le 6 mai prochain. "Je continuerai à travailler d'une façon ou d'une autre. Tout simplement parce que j'ai besoin de gagner ma vie. J'élève mes trois enfants et je ne suis pas rentière. Je ne veux pas vivre aux frais de l'Etat" explique-t-elle.
Le rôle de première dame n'étant pas défini dans la Constitution, elle estime que "tout reste à inventer." Comme continuer première dame journaliste ? "Pourquoi serait-ce choquant de travailler si c'est dans le respect de la déontologie journalistique. La gauche a toujours défendu la cause et l'indépendance des femmes et c'est une des raisons pour laquelle je me reconnais dans ses valeurs. Travailler ne m'empêchera pas d'être tournée vers les autres" lâche-t-elle. L'humanitaire pourrait aussi la séduire, à Mayotte par exemple, où "une dizaine d'instituteurs, des profs, des sages-femmes sont venus me parler de la situation apocalyptique des quelque 6 000 enfants livrés à eux-mêmes." Elle ira donc à leur rencontre, "soit comme journaliste pour faire un reportage, soit comme première dame pour les aider."
Son rôle politique auprès de François Hollande est, selon elle, surestimée par les observateurs. "Je ne suis jamais allée au comité stratégique. J'ai participé à deux ou trois réunions de communication, où l'on a sollicité mon avis - mon regard de femme davantage que celui de journaliste d'ailleurs -, pour savoir comment je trouvais François sur la photo ! Je ne suis pas une femme politique" explique-t-elle.
A ceux qui en voient en elle une Cécilia de gauche, elle répond : "Je suis une spectatrice engagée. J'aime rester à l'arrière, et regarder ce qui se passe. Les gens viennent me parler, me donnent des courriers pour que je transmette à François. Je lui rapporte ce que j'entends et vois. Sinon, je veille à ce que le manteau ou l'écharpe ne soient pas loin, je gère aussi le thé et les pastilles au miel pour la gorge : de toutes petites choses pour mettre un peu de douceur dans cette campagne difficile." Valérie Trierweiler, active sur Twitter pour répondre à ses détracteurs, elle confie se retenir "beaucoup." Elle revient aussi sur cette Une de Paris Match où elle apparaissait sans avoir été prévenue et confie de ne pas être en froid avec son employeur, sa "maison depuis vingt-et-un ans."