Vincent Lindon, un acteur sans langue de bois. Hier soir, c'est en grande pompe qu'il a été reçu par Antoine de Caunes sur le plateau du "Grand Journal", et pour cause ! A 55 ans, l'acteur a fait sensation sur la Croisette lors de la présentation du film "La loi du marché", en compétition pour la Palme d'or. A l'applaudimètre, le film a clairement dépassé ses concurrents, avec une standing ovation de plus de neuf minutes. Résultat, après des critiques dithyrambiques, il est parti pour être le favori de la compétition.
"On ne peut pas dire un mot de travers sur 'Le Grand Journal' !"
Vincent Lindon a donc profité de cette tribune offerte par Canal+ ce mardi 19 mai pour évoquer tour à tour le travail extraordinaire de Stéphane Brizet, le réalisateur du film, et l'importance de montrer ce long-métrage au grand public. Mais lors de la traditionnelle séquence du Palmomètre, le comédien, connu pour sa franchise et ses coups de gueule, a ouvertement critiqué "Le Grand Journal". Dans son viseur, la séquence du Palmomètre, justement. Chaque jour, elle fait le point sur les films en compétition en interrogeant un panel de journalistes après les premières projections. Une séquence de quelques minutes à la fois graphique et critique pendant laquelle les intervenants donnent leur avis sans concession.
Une façon de faire qui n'a pas du tout plu à Vincent Lindon. "Je vous ai vu regarder cette séquence d'un oeil dubitatif" lui a lancé Antoines de Caunes après avoir remarqué son agacement pendant la diffusion du magnéto. "Je ne suis pas fou de cette séquence. Je trouve que c'est un exercice terrible. Ca résume en 20 secondes un travail de trois ans et en plus c'est fait avec des petites lettres comme une pub pour DIM" a avoué le comédien.
Des remarques que n'a pas vraiment comprises Augustin Trapenard, le chroniqueur culture de l'émission. "Vincent, c'est aussi une façon de parler des films qui sont en compétition, de les mettre en avant" s'est-il justifié en tentant de légitimer la séquence, avant d'être interrompu par Vincent Lindon. "Alors on ne peut pas dire un mot de travers sur 'Le Grand Journal'. C'est une grande séquence, une grande invention" lui a ironiquement rétorqué ce dernier sous les applaudissements du public. Bon joueur, Augustin Trapenard n'a pas relevé, préférant le sourire. Une séquence que vous propose de revoir puremedias.com.
