Stéphane Guillon n'a jamais ménagé les politiques, qu'ils soient de droite - comme Nadine Morano sur Twitter ou encore Claude Guéant aux "Globes de Cristal" - ou de gauche - on se rappelle de ses chroniques sur l'affaire DSK. Et les politiques le lui rendent bien : en 2009, Nicolas Sarkozy condamnait les offensives de l'humoriste envers Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry, alors attaquée sur son physique.
Mais hier, invité du "Petit Journal" de Yann Barthès sur Canal+, Stéphane Guillon a été contraint de faire un appel au vote pour le Président-candidat, l'animateur invoquant un déséquilibre du temps de parole de l'humoriste ainsi qu'une "Minute Véronique Genest". Ni une ni deux, Stéphane Guillon se lance dans cet exercice, probablement travaillé auparavant. "La France a besoin d'un Président qui aime la culture, la fidélité, l'humanisme, l'élégance et la retenue" lance-t-il, alors que des images de Frédéric Lefebvre - en rapport à sa confusion entre la marque "Zadig & Voltaire" et "Zadig" de Voltaire -, Eric Besson, Brice Hortefeux et Nadine Morano.
"La France a besoin d'un homme proche du peuple qui a toujours aidé les plus démunis, qui a permis à Bernard Tapie de revivre et de s'acheter un petit bateau. Un Président proche des personnes âgées, capable de rendre visite à une vieille dame pour l'aider : 'Laissez ces enveloppes Liliane, je m'en occupe'" poursuit l'humoriste, en imitant Nicolas Sarkozy. "La France a besoin d'un Président en forme, capable de dépenser 180 millions d'euros dans un nouvel avion avec jacuzzi et four à pizzas pour arriver reposé à l'étranger" enchaîne-t-il, survolté.
"La France a besoin d'un Président défenseur des droits de l'homme qui a forcé Kadhafi à dormir dehors, sous la tente, en plein hiver. Y avait des putes et du champagne, mais c'était quand même une tente ! Mes chers compatriotes, Nicolas Sarkozy nous a sauvé de la faillite, sans lui la France serait la Grèce, on mangerait de la feta, on écouterait du Demis Roussos et Nikos Aliagas serait Premier Ministre" continue Stéphane Guillon, sans mâcher ses mots.
"Alors dimanche, faites comme Véronique Genest, icone des charcuteries Madrange : votez pour Nicolas Sarkozy, le seul Président qui ne prend pas ses électeurs pour des jambons !" déclare l'humoriste pour terminer son plaidoyer. Après coup, Stéphane Guillon demande l'amnistie humoristique au Président : "J'ai rattrapé 5 ans de méchanceté, je me suis racheté. C'était crédible. Ca sortait du coeur".