Olivier Cortinovis

La télé comme seul moyen de le canaliser. Toujours le nez dehors, et souvent avec un ballon dans les pieds, le petit Olivier était du genre hyperactif. Jusqu’à ce que sa mère lui trouve le remède imparable : réunir ses copains du quartier sur le canapé familial pour un goûter devant le Club Dorothée. Les années ont filé, les paquets de Frosties aussi (toujours après le lait), et il a continué d’user ses yeux d’enfant devant des divertissements sentant la crème solaire (Fort Boyard, Intervilles, Jeux sans frontières), des séries devenues cultes (Friends, Le prince de Bel Air, Beverly Hills), et les événements sportifs. Son remède pour éviter le blues de l’école ? Le doublé Ça Cartoon-L’équipe du dimanche sur la chaîne cryptée.

Les Dieux du football, et surtout un tacle assassin, lui mettant des bâtons dans les roues d’une carrière pro, il serait commentateur sportif ou rien. Direction la capitale pour ce Sudiste pur jus qui effectua ses premières armes au service sport de Canal+, avant d’élargir sa palette technique dans plusieurs rédactions dont celle de C à vous. Il concrétise alors un « goal life », celui de participer depuis l’intérieur à ce qui suscitait son fascination lorsqu’il se plaisait à regarder Michel Denisot, Thierry Ardisson et les autres titiller les plus grandes stars sur leur plateau.

Les aléas de la vie et un rejet de Paris le mènent à embrasser la vie de pigiste, au soleil et avec cette envie de raconter des histoires dans sa musette. Comble pour ce footballeur frustré : celui de couvrir les péripéties de personnalités dont la seule activité physique consiste pour la plupart à lever le bras pour se prendre en selfie. Voilà des années que sa plume un poil grinçante égratigne les starlettes de télé-réalité, débriefe prime-times et talk-shows, et décortique les coulisses du petit écran pour Voici, Allociné et depuis février 2024 pour Puremédias.