Florian Philippot n'est peut-être pas sur la même ligne politique que Bruno Gollnisch au sein du FN, mais il n'est pas loin de le soutenir quand il s'agit d'agresser les journalistes. Hier dans "C à vous" sur France 5, le vice-président du parti de Marine Le Pen n'a pas condamné les violences faites aux reporters du "Petit Journal" le 1er mai, malgré l'insistance d'Anne-Sophie Lapix. S'il condamne "toute violence par principe", il dénonce "une stratégie de provocation permanente" de leur part. "Ils cherchent l'incident, le buzz, insiste-t-il. Je l'ai subi pendant tout le défilé, avec un micro à dix centimètres de moi parfois".
Même réponse lorsqu'il s'agit de désolidariser de l'attitude de Bruno Gollnisch, qui arrache la perche d'un preneur de son. "Ca faisait une demi-heure qu'il demandait aux journalistes d'arrêter. Ils avaient déjà capté illégalement une correspondance privée de Bruno Gollnisch, c'est illégal, mais c'est pas grave ils font ce qu'ils veulent, c'est 'Le Petit Journal'", ironise-t-il. Puis il critique la "radicalisation" du système médiatique avec le FN et le "corporatisme" de "C à vous" à l'égard de l'équipe de Yann Barthès. "Ce n'est pas du corporatisme, a répliqué Anne-Sophie Lapix, vous devriez défendre les médias quand ils sont frappés, non ?". Sans convaincre Florian Philippot...
Cette ligne de défense avait été déployée dès dimanche par Bruno Gollnisch, sur le plateau de BFMTV. "Ce sont des gens qui utilisent des moyens que la déontologie la plus élémentaire, la morale, la loi, les recommandations du Conseil de l'audiovisuel réprouvent, avait dénoncé le cadre du Front national. Ils se promènent avec un micro directionnel, spécial pour capter des chuchotements, pour capter des conversations privées. Nous avons supporté ça, j'ai supporté ça pendant un quart d'heure, une demi-heure, 20 minutes. Et après, avec le parapluie d'un de mes collègues, j'ai croché le micro et j'ai cassé le micro".