L'année 2013 n'a pas été bonne du tout pour la presse magazine française, comme le rapporte Le Figaro aujourd'hui. Selon les chiffres communiqués par l'OJD, cette dernière a vu sa diffusion payée se replier de 5% en 2013, après une baisse de 4,4% enregistrée en 2012. De mauvais chiffres dus selon l'OJD à la fermeture de nombreux points de vente l'année dernière mais aussi à un nombre de lancements moins important que prévu. Certains titres créés en 2013 ont cependant su trouver leur public à l'image de la version française de "Vanity Fair". Lancé en juin 2013 par Michel Denisot, le titre affiche une diffusion payée moyenne de près de 160.000 exemplaires par mois.
Du côté des titres installés, le bilan est bien moins positif avec plusieurs familles de magazines durement touchées. La plus importante en volume, la presse télé ("TV Magazine", "Télé 7 Jours" et "Télé Loisirs"...) a ainsi reculé de 5,4% tandis que les féminins, jusque-là plutôt épargnés, voient leur diffusion payée se replier de 4,3% sur un an. La baisse est encore bien plus importante pour leurs équivalents masculins (GQ, Men's Health...) qui chutent de 29% alors que la presse sportive ("L'Équipe Magazine", "France Football") est pour sa part en recul de 11%. Quant à la presse people ("Closer", "Public"...), elle finit l'exercice 2013 dans le rouge à -9,6 %.
Les newsmagazines ("L'Express", "Le Point", "Le Nouvel Observateur"...) résistent mieux à la crise avec une baisse de leur diffusion de seulement 3,2%. Les hebdomadaires profitent ainsi de leur structure de vente reposant davantage sur les abonnements que sur les ventes en kiosques. Parmi les newsmagazines, "Valeurs actuelles" enregistre une hausse de sa diffusion de 11,7%, à 94.849 exemplaires, après déjà une augmentation de 9,89% en 2012. Des chiffres qui viennent pour l'instant conforter la stratégie très clivante adoptée par l'hebdomadaire depuis sa reprise en main par Yves de Kerdrel en 2012.