Comédie pleine de clichés de plus dans le paquet auquel on s'attend chaque année, Chasseur de primes ne manque pas de reprendre tous les éléments du film d'action classique, avec son beau brun musclé, une belle jeune femme moderne enfermée dans le coffre du mec en question, indépendante et rebelle, et surtout, un nombre impressionnant de flingues. Vous savez, cette sorte de film qui présente non-stop des scènes de poursuites alternées avec des séquences pseudo-romantiques. Evidemment, l'amour-vache, on connaît, et on sait qu'ils vont finir par se retrouver, parce que sinon, toutes ces aventures n'auraient pas d'intérêt.
Comme dans les romans de Janet Evanovich, le chasseur de prime est frustré, mal à l'aise et en crise, mais il ne manque pas de répondant. Gerard Butler assure dans ce rôle, sans même essayer de passer pour intelligent et particulièrement sophistiqué, et reste tout aussi convaincant que dans 300 tout en changeant d'environnement. Jennifer Aniston ne se renouvelle pas beaucoup, semble rejouer son rôle de Marley & moi, mais arrive à nous amuser avec son côté Lois Lane, journaliste amoureuse de l'aventure et du danger. Ce couple, finalement, ressemble en tous points à celui de L'amour de l'or avec Matthew McConaughey et Kate Hudson. Un couple banal d'Américains moyens, vite fait, vite oublié.
Un scénario pas très original mais assez punchy
Avec zéro recherche de style, Chasseur de primes n'a pas de quoi impressionner et n'essaie même pas de jeter de la poudre aux yeux avec de supers effets spéciaux ou de l'exotisme. En revanche, il met la poursuite en avant dans un scénario qui ne contient que cela du début à la fin. La musique entraînante arrive toujours au bon moment avec quelques scènes assez jubilatoires, tout aussi idiotes que dans Le Mac, mais au moins divertissantes. Cela rend donc l'action plus punchy, faisant passer cette journaliste et ce chasseur de primes pour des Rocky au moral remonté à bloc et aux belles intentions, qui combattent le mal et la police.
Mais des tentatives de blagues plus ou moins réussies, des façons trop faciles de se sortir des ennuis font perdre au film toute crédibilité. Heureusement, être bête et ridicule ne tue pas. Et parce que cette comédie n'a aucune prétention, on finit par se laisser prendre au jeu.
