Jean Roucas règle ses comptes. L'humoriste est dans la tourmente depuis le week-end dernier, après avoir assisté à un meeting du Front national et apporté son soutien au parti de Marine Le Pen. Depuis, Jean Roucas a vu sa pièce de théâtre être déprogrammée par le maire de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, et ses comédiens se désolidariser de la pièce. Ce midi, Jean Roucas était l'invité des "Grandes Gueules" de RMC pour répondre à la polémique qui l'entoure depuis une semaine.
"Le 15 septembre, je suis allé assister au meeting de Marine Le Pen, partant du fait que le FN est un parti républicain, autorisé. J'ai simplement dit que la France allait mal et que le FN était le seul à avoir envie de faire bouger les choses. J'étais programmé pour jouer une comédie en octobre. On m'appelle pour me dire que c'est annulé. Sur une dépêche de La Provence, je lis avec stupeur que mes comédiens sont prêts à me lâcher à cause de mon engagement au Front national. Ils n'ont rien trouvé de mieux que d'aller à la mairie dire qu'ils n'avaient rien à voir avec moi, qu'ils pouvaient ne pas jouer. Je pensais qu'ils étaient des amis" a-t-il résumé.
Jean Roucas en a profité pour répondre également aux personnalités publiques qui ont critiqué son engagement, à commencer par Guy Bedos. Ce dernier avait égratigné son ex-camarade dans une tribune sur le Huffington Post en début de semaine. "Franchement, je ne pensais jamais à Jean Roucas. Je croyais même qu'il était mort, c'est dire ! (...) Après tout, ce n'est qu'un has been. Un 'humoriste' oublié tout aussi démodé que Collaro. Mais bon, j'en ai connu bien d'autres des traîtres" écrivait-il.
"Qui me traite de has been ? Guy Bedos ! Il croyait que j'étais mort, je croyais qu'il était muet, car on ne l'entend plus depuis l'élection de François Hollande" a lancé ce midi Jean Roucas, remonté, avant de s'en prendre à un autre comédien et animateur : Antoine de Caunes. Celui-ci ne s'était pas privé d'un bon mot sur le plateau de son "Grand Journal de Canal+" cette semaine. "Il faisait un million de téléspectateurs, j'en faisais 11 millions. En 2 minutes de Front national, j'ai fais plus de presse que lui en 20 ans de cinéma" a répondu Jean Roucas, tout aussi agacé.