Plus que quelques jours avant le début des Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, dont le coup d'envoi sera donné vendredi après-midi. Mais les journalistes du monde entier sont en train de découvrir ce que beaucoup soupçonnaient ou craignaient : la petite cité balnéaire n'est pas prête à recevoir tous les voyageurs qui ont prévu d'assister à cet événement sportif d'ampleur internationale.
Si beaucoup se sont focalisés sur la question des droits de l'homme et de la loi "anti-propagande homosexuelle", qui a participé à installer un climat de tension et de violence qui touche la communauté homosexuelle, l'organisation matérielle des JO inquiète désormais les médias - ou les amusent. Depuis hier, les journalistes arrivés sur place pour couvrir les Jeux olympiques font en effet part de leurs découvertes insolites et des conditions de logement pour le moins sommaires. Plusieurs médias américains ont ainsi recensé les meilleures réactions de journalistes, notamment le Hollywood Reporter.
Les poignées de portes, des ampoules, et parfois même les chambres manquent en effet à l'appel dans certains cas, de quoi alimenter les comptes Twitter de journalistes, comme Dan Wetzel de Yahoo! Sports, qui s'est procuré trois ampoules et propose (avec humour, mais pas que) d'en échanger une contre une poignée de porte. "Cette offre est sérieuse", précise-t-il dans son tweet. Une journaliste du Chicago Tribune a quant à elle été prévenue que, une fois que l'eau serait rétablie (car elle n'en a pas dans sa chambre), il lui est déconseillé de l'utiliser sur son visage car elle contient une substance "très dangereuse".
Autre mésaventure racontée par Harry Reekie, journaliste de CNN : alors que la chaîne d'information en continu avait réservé des chambres il y a cinq mois, ils n'en ont obtenu pour l'heure qu'une seule - et la photo associée indique qu'il y a un petit souci au niveau de la tringle à rideaux. Quant à Shaun Walker du Guardian britannique, elle révèle sur Twitter que l'ascenseur de son hôtel est tombé en panne un jour et demi après avoir été mis en service, qu'une (fausse) alerte incendie l'a réveillée à 6h du matin et que la porte de sortie de secours était condamnée... Enfin, Liz Clarke du Washington Post résume la situation : "Ici, tout est à moitié fini ou hors service".