Leur grève commence visiblement à porter ses fruits. Le 7 juin dernier, les femmes journalistes des Echos avaient décidé de faire grève en ne signant aucun des articles publiés sur le web et le papier. En cause : l'absence de femmes à des postes de direction au sein du quotidien économique. "Nous, femmes journalistes, (...) sommes devenues, au fil des ans, invisibles" avaient-elles dénoncé dans un communiqué signé par 70 journalistes. Il faut dire qu'à l'époque, le journal ne comptait plus aucune femme rédactrice en chef ni directrice de rédaction. Dès le début du mouvement, la direction des Echos avait d'ailleurs affirmé prendre l'affaire "très au sérieux" reconnaissant sans mal que "le constat fait par les femmes des Echos est objectivement juste."
Il semble aujourd'hui que ces revendications aient été en partie entendues, comme le rapporte Télérama. Deux femmes viennent ainsi d'être récemment nommées à des postes prestigieux. Laura Berny, jusque-là chef du service finances, devient ainsi rédactrice en chef des Echos.fr tandis que Cécile Cornudet est officiellement nommée éditorialiste politique. Jointe par L'Express, la direction du quotidien économique a confirmé que ces nominations avaient un lien avec la grève menée par les journalistes en juin dernier. Pas sûr pour autant que ces deux seules nominations suffisent à calmer durablement la grogne.