Cible de rumeurs qui ont fait brusquement chuter son cours de bourse, la Société Générale a décidé d'attaquer systématiquement celles et ceux qui mettraient en doute sa stabilité financière. Ainsi, la banque française a décidé de poursuivre en diffamation le site electronlibre.info et lui réclame 100.000 euros de dommages et intérêts.
Dans son assignation, la Société Générale reproche au site internet d'avoir relayé "une rumeur lancée par un concurrent" en écrivant, début septembre, que la banque était "écartée du marché interbancaire". "Selon un dirigeant d'une grande banque française, les banques ne prêtent plus à la Société Générale sur le marché interbancaire" écrivait le site web. "La propagation d'une telle rumeur est particulièrement irresponsable, compte tenu des dommages à l'économie que cela est de nature à engendrer" explique l'avocat de la banque dans l'assignation relayée par Libération.
Il y a quelques jours déjà, la Société Générale avait lancé une autre assignation pour diffamation à l'encontre d'un tabloïd anglais. Le 7 août dernier, le Mail On Sunday avait présenté l'établissement comme "au bord de la faillite" entraînant de nombreuses rumeurs sur la santé financière de la SG et une chute de ses cours de bourse. Si le journal a présenté ses excuses, la Société Générale lui réclame néanmoins un million de livres à verser à une association caritative choisie par le tabloïd.