Une Une qui n'en finit pas de faire parler. La semaine dernière, Marianne consacrait sa Une aux "complices de l'islamisme", ses "alliés objectifs, compagnons de route et idiots utiles". Un numéro qui n'a pas manqué de faire réagir. Hier encore, Emmanuel Todd dénonçait que le magazine soit "en train de devenir un journal d'extrême droite", des propos forts qui ne sont rien à côté des menaces et attaques dont le magazine fait l'objet depuis la parution de ce numéro.
Au point que Joseph Macé-Scaron, directeur de la publication de "Marianne", a décidé de porter plainte. L'hebdomadaire évoque "des centaines d'insultes à caractère raciste et antisémite" et la plainte, déposée mardi et consultée par l'AFP, évoque notamment un tweet qui invite à l'attentat : "A quand le mitraillage de la rédaction de Marianne". Dans un communiqué, le magazine affirme que les attaques contre lui se poursuivent et évoque évidemment le drame de "Charlie Hebdo".
"Quatre mois après les attentats qui ont inspiré aux journalistes ce dossier, après la mort d'un des leurs, le dessinateur Tignous (qui travaillait également pour Marianne, ndlr), ces menaces résonnent douloureusement", indique l'hebdomadaire, qui justifie son dossier et sa Une par une volonté de dénoncer "la peur, l'inconscience ou l'aveuglement dont certains font preuve face au péril de l'islamisme".