Opération "excuses" aujourd'hui pour Gilles Leclerc, le président de Public Sénat. Hier, lors du journal de 22h présenté par Sonia Mabrouk, sa chaîne a en effet accompagné un de ses débats sur le cumul des mandats d'un bandeau intitulé : "Cumul des mandats, les 'ringards' à l'offensive".
Un qualificatif s'appliquant aux parlementaires défendant le cumul des mandats et que certains n'ont visiblement pas goûté, comme le rapporte le Huffington Post. Plusieurs sénateurs ont ainsi vivement critiqué le choix de la chaîne qui est, rappelons-le, financée par le Sénat lui-même. A l'image de François Fortassin, sénateur radical de gauche (RDSE), qui s'est indigné aujourd'hui : "Nous pouvons demander à une chaîne que nous finançons qu'elle nous respecte". D'autres parlementaires comme le sénateur UMP François-Noël Buffet, ont, quant à eux, demandé au président de la chambre haute, Jean-Pierre Bel, d'exiger un "droit de réponse" à la chaîne. D'autres comme David Assouline ont au contraire invoqué "la liberté de la presse" et ont rappelé que "Public Sénat n'est pas l'organe officiel du Sénat". "Laissons donc les opinions s'exprimer !", a-t-il plaidé.
Jean-Pierre Bel a finalement fait savoir aujourd'hui à ses sénateurs que Gilles Leclerc avait reconnu une "une maladresse dépourvue d'intention critique mais qui, sortie de son contexte, pouvait effectivement susciter des réactions". Le président de la chambre haute a précisé que le patron de Public Sénat n'entendait "pas laisser sans suite ce regrettable incident".
Rappelons que le Sénat discute actuellement d'une loi restreignant le cumul des mandats pour les députés et les sénateurs. Ces derniers, représentants des collectivités territoriales, sont très largement des cumulards et mènent une vaste offensive pour faire échouer ce texte dans leur hémicycle.