Que se cache-t-il derrière la fin de Noir Désir ? En novembre 2010, le guitariste Serge Teyssot-Gay annonce qu'il quitte le groupe suite à des "désaccords émotionnels, humains et musicaux" et évoque un "sentiment d'indécence". Le lendemain, le batteur, Denis Barthe, officialise la séparation de Noir Désir. Le groupe offre néanmoins un best-of et un dernier titre à ses fans, une reprise de "Aucun express" d'Alain Bashung.
Le 25 octobre prochain, Marc Besse, ancien journaliste aux Inrockuptibles, publiera aux éditions Ring une biographie du groupe intitulée "A l'envers, à l'endroit". L'auteur revient sur la condamnation de Bertrand Cantat suite au décès de Marie Trintignant et les difficultés du groupe à l'issue de ces années derrière les barreaux. Si Noir Désir s'est retrouvé après la libération conditionnelle du chanteur, au point d'écrire de nouvelles chansons pour un nouvel album, tout s'est subitement arrêté. Et selon le batteur, Denis Barthe, la séparation a été très houleuse.
"D'un coup, dans la discussion, Bertrand a complètement changé et s'est comporté comme une ordure. Il nous a dit de tout. Il s'est positionné comme une victime. D'un coup, il était victime de tout. Vilnius, ce n'était pas de sa faute... Comme si Marie avait glissé sur une savonnette. Kristina ce n'était pas de sa faute, elle était malheureuse, etc. Il nous a tous accusés d'avoir besoin de sa notoriété" explique-t-il dans les bonnes feuilles publiées par l'AFP, ajoutant que Bertrand Cantat aurait "complètement changé".
Mais aujourd'hui, Denis Barthe dément dans un communiqué à l'AFP avoir tenu ces propos. "Je n'ai reçu aucune demande d'interview et, de fait, je n'en ai pas donné" explique-t-il tout en assurant "se réserver le droit de donner toute suite que je jugerai bon à cette déplorable affaire". De son côté, Marc Besse, l'auteur de la biographie, se défend et évoque des propos tenus en off, c'est-à-dire à l'abri des micros.
"Par intégrité envers Noir Désir et envers son public, j'ai cru, en mon âme et conscience, juste et cohérent avec ma démarche de révéler (des propos tenus en off lors) d'une rencontre avec lui datant du 3 mars 2011. Je respecte ainsi toute la vérité sur le groupe, que je raconte de l'aube des premières scènes au crépuscule tombé voici deux ans" affirme l'ancien journaliste des Inrockuptibles, dans un communiqué de presse.