C'est son devoir : la police cherche les malfaiteurs là où ils se cachent. Elle a désormais décidé "d'aller chercher les internautes là où ils se trouvent". Aujourd'hui, la DGPN (Direction Générale de la Police Nationale) a acté lors de sa conférence de presse qu'elle ne disposait pas "d'un espace et d'une visibilité qui correspondent à ce qu'elle est réellement". Parmi les solutions envisagées, un compte Facebook aux applications pratiques et bientôt toute une gamme de comptes sur d'autres réseaux sociaux.
La DGPN a donc lancé sa page Facebook officielle sur laquelle il est possible de poser une pré-plainte en ligne "directement". Si la DGPN a créé ce compte, c'est donc pour "toucher [les internautes] par l'intermédiaire de leurs contacts et de leurs centres d'intérêt" et "créer un lien de confiance avec les internautes et développer toutes les opportunités offertes par internet". Dans un deuxième temps, la police nationale a annoncé sa présence prochaine sur Twitter "pour faire la promotion d'informations et actualités liées à l'institution". La police crée aussi une webtv sur Dailymotion et un compte d'images libre d'accès sur Flickr.
On se souvient que la DGPN n'a pas toujours été très à l'aise avec les nouvelles pratiques de communication : la police a fréquemment fait tourner des notes et circulaires en interne pour que ses membres fassent preuve de plus de retenue. Numerama nous rappelle qu'en 2010, une note signifiait aux membres du corps d'Etat que certaines publications "[pouvaient] porter atteinte" à leur réputation ou à celle de la police. La suite du texte rappelait que les manquements aux règles de déontologie pouvaient être sanctionnés à travers des "poursuites pénales et disciplinaires". Voilà qui fait forcément écho aux déclarations de ce matin où la DGPN a claironné que "cette nouvelle forme de communication [visait] à mieux faire connaître la diversité [de ses] métiers, son humanité et surtout son adéquation avec son époque".