L’après-midi d’un tortionnaire est l’histoire d’une confession ratée.
Frant Tandara, ex-tortionnaire des prisons communistes, est disposé à avouer ses crimes à une journaliste et à un ancien détenu politique.
Dès le début, la confession est placée sous le signe de l’échec : le magnétophone ne se déclenche pas, Tandara parle trop vite, trop lentement, de façon trop affectée…
L’ancien tortionnaire commence à se raconter : enfant de troupe puis, à la fin de la guerre, vagabond, sans abri, passant ses nuits dans les gares... Tandara évoque ensuite les ombres du passé. Son discours n’est pas un discours conséquent et direct. Le tortionnaire fait appel à tous les moyens pour escamoter les parties vraiment difficiles de la confession.
De peur que l’entretien ne finisse avant que les choses importantes ne soient clarifiées, la journaliste demande à Tandara des détails de la période pendant laquelle il a été tortionnaire dans les hôpitaux psychiatriques. Sans succès.
La femme de Tandara intervient, demandant de ménager son époux, de ne pas le torturer plus. D’ailleurs, il se fait tard et, s’ils veulent attraper le train, ils doivent se hâter…