"Encore une fois, si vous êtes tous ensemble à parler, ceux qui nous regardent ne comprennent rien !". Benjamin Duhamel a dû hausser le ton plusieurs fois ce mardi 10 décembre 2024, tant ses invités étaient dissipés et se prenaient le bec à tour de rôle. À quelques heures (ou jours) de la nomination du nouveau Premier ministre et de l'annonce du futur gouvernement, BFMTV avait programmé ce mardi une soirée spéciale intitulée "L'Assemblée BFM", et avait convié pour y participer des représentants de toutes les formations politiques.
Ainsi, étaient présents Alexis Corbière (député Écologiste et social, ex-LFI), Manon Aubry (députée européenne, LFI), Jérôme Guedj (député, PS), Sandrine Rousseau (députée, EELV), Charles de Courson (député, Les Centristes), Othman Nasrou (secrétaire d'État démissionnaire chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Libres !), Philippe Ballard (député, RN), Sarah Knafo (députée européenne, Reconquête), Ian Brossat (sénateur, PCF) et Aurore Bergé (députée, Renaissance). Et c'est entre ces deux derniers que le ton est monté aux alentours de 21h40.
Aurore Bergé, éphémère ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations de janvier à septembre 2024, a alors demandé : "Est-ce que, oui ou non, le Parti socialiste, les écologistes et les communistes, sont prêts à dire enfin ce soir, comme ils ont commencé vraisemblablement à le faire, qu'ils peuvent avancer sans la France insoumise, ou est-ce qu'ils considèrent que forcément la France insoumise est dans l'équation ?". La députée du parti présentiel avait juste avant évoqué "des lignes rouges trop régulièrement franchies" par le parti de Jean-Luc Mélenchon "que ce soit sur la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre le terrorisme, que ce soit la question des violences conjugales...". Des propos qui avaient provoqué l'indignation de ses adversaires politiques en plateau, et une cacophonie à laquelle Benjamin Duhamel a dû mettre fin, avant de passer la parole à Ian Brossat.
"J'entendais tout à l'heure Aurore Bergé nous dire La France insoumise ceci cela, excusez-moi mais cette politicaillerie, cette manière de tout ramener à la politique politicienne, ça saoule les gens ! Ça saoule les gens !", s'est emporté le sénateur de Paris avant de poursuivre : "La seule question qui intéresse les gens...", "c'est les valeurs !", l'a coupé Aurore Bergé. "C'est de savoir s'ils auront la possibilité de vivre de leur travail, de partir en retraite sans être complètement cassés", a continué Ian Brossat, qui a estimé que si Aurore Bergé et ses alliés ne voulaient pas d'un Premier ministre "de gauche", c'est parce qu'ils "ne veulent pas de la remise en cause de la politique économique d'Emmanuel Macron qui a consisté à multiplier les cadeaux au profit des plus riches". Une transition toute trouvée pour le présentateur qui a pu enchaîner le chapitre suivant, "les questions économiques et sociales". Puremédias vous propose de visionner la séquence.