Comment va "Charlie Hebdo" ? Deux ans après l'attentat qui a frappé le journal et décimé une partie de la rédaction, l'hebdomadaire publie un numéro spécial ce mercredi. En Une, un dessin de Foolz où on voit un djihadiste regarder dans un canon de ce qui ressemble à une kalach : "2017, enfin le bout du tunnel".
Début 2015, le journal satirique bénéficiait d'un soutien mondial après la tuerie des caricaturistes Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski. Les terroristes avaient aussi assassiné la psychiatre Elsa Cayat, l'économiste Bernard Maris, le correcteur Mustapha Ourrad, le journaliste Michel Renaud, le policier Franck Brinsolaro, garde du corps de Charb, l'agent de maintenance Frédéric Boisseau et le policier Ahmed Merabet.
Les numéros après-attentat s'étaient vendus à plusieurs millions d'exemplaires en France et dans le monde. Au total, 260.000 personnes avaient souscrit un abonnement en forme de soutien au journal. Mais la plupart ne l'ont pas renouvelé, ce qui n'empêche pas "Charlie Hebdo" de bien se porter aujourd'hui.
Selon la direction, "Charlie" se vend en kiosques à 50.000 exemplaires chaque semaine, et 50.000 abonnés continuent à le recevoir à leur domicile, soit une diffusion payée de 100.000 numéros. L'hebdomadaire n'a pas à s'inquiéter pour son avenir, grâce à une trésorerie de 10 millions d'euros qui lui permet de financer de nombreux projets, dont le lancement d'une version allemande il y a quelques semaines.