Info puremedias.com. "Le Grand Journal" ne finira peut-être pas la saison. Selon nos informations, la chaîne réfléchit très sérieusement à y mettre un terme dès le mois de mars ou avril prochain. En cause, ses audiences catastrophiques. Depuis le 2 janvier, l'émission pointe à 124.000 téléspectateurs en moyenne, soit 0,6% de part de marché. L'access de Canal est passé sous les radars médiatiques quand, en face, "Quotidien" (TMC), "C à vous" (France 5) et "Touche pas à mon poste" (C8) cartonnent. "La décision n'est pas encore prise", nous précise un cadre de la chaîne.
Après la mise à l'écart de Maïtena Biraben en juin dernier, "Le Grand Journal" a été relancé en septembre avec Victor Robert à la tête d'une nouvelle bande. D'abord diffusé en mi-crypté, l'émission a très vite repris sa programmation habituelle, avec deux parties entre 19h10 et 20h10. Même "Les Guignols" ont retrouvé dans l'indifférence générale leur case historique à 19h50 en clair ! "Plus personne ne nous regarde, alors qu'on se défonce tous les jours. C'est peut-être mieux comme ça...", se résigne un membre de l'équipe. "Le Grand Journal n'est pas mort, il respire encore", avait tenté Victor Robert en début de saison. Mais sept mois plus tard, Canal+ semble bien décidée à débrancher son émission malade.
Depuis le départ de Michel Denisot en 2013, la marque "Le Grand Journal" a vieilli. La chaîne aurait pu l'enterrer en juin dernier mais l'actionnaire était persuadé qu'elle n'avait pas encore tout donné. La saison dernière, Maïtena Biraben réunissait quatre à cinq fois plus de téléspectateurs qu'aujourd'hui. Avant d'être débarqué par Vincent Bolloré, Antoine de Caunes avait fini sa course au-dessus du million, dix fois plus que la formule actuelle ! "N'importe quelle chaîne aurait arrêté les frais depuis bien longtemps", commente aujourd'hui un concurrent. Canal+ ne s'avoue pas pour autant vaincue. Toujours selon nos informations, la chaîne travaille déjà sur plusieurs nouveaux projets pour la saison prochaine, toujours en clair, avec de nouvelles incarnations.