Hier soir, Bernard de la Villardière proposait un numéro exceptionnel d'Enquête Exclusive sur M6. Trois journalistes ont suivi de jeunes soldats appartenant au bataillon d’hélicoptère venant en aide aux 4 000 militaires français engagés en Afghanistan. « Attaque, secours aux blessés, exfiltration de soldats en difficulté, les équipages d’hélicoptère sont sur tous les coups durs. Quand les hommes au sol sont pris dans une embuscade ou un accrochage, ce sont eux qui interviennent » écrit la chaîne sur son site Internet.
Un reportage au plus près des troupes d'intervention produit par « Ligne de front », la société de production de Bernard de la Villardière. Seul hic, cette même société a produit en 2006 un spot publicitaire pour l'armée de terre et un film institutionnel en 2009 pour une campagne de recrutement révèle Télérama sur son site Internet. « Reportage télé ou spot promo, l'animateur-producteur d'Enquête exclusive est sur tous les fronts pour défendre l'uniforme, prêt à braver tous les risques, y compris celui du conflit d'intérêts » note l'hebdomadaire.
Films institutionnels
Il faut dire que le reportage diffusé hier soir s'attachait à montrer le courage de ces hommes qui, chaque jour, mettent en péril leur vie pour la sécurité intérieure de la France. Leurs nombreux équipements flambant neufs pour mener à bien leurs missions étaient aussi largement vantés à l'antenne. Bernard de la Villardière profiterait-il de sa fenêtre sur M6 pour vendre au département communication de la Défense des films institutionnels bien plus rentables qu'un reportage ? Le journaliste s'en défend : « Non, il y a une frontière étanche entre nos activités de communication et notre production journalistique (...) Capa ou TAC presse font aussi de l'institutionnel, c'est ce qui nous fait vivre. Comme vous (Télérama), dans la presse écrite, lorsque vous publiez des publi-reportages ». Les premières minutes du sujet diffusé hier :
