Une affaire qui a marqué les esprits. En novembre 2006, Alexandre Litvinenko, ancien agent du KGB, rendait son dernier souffle à Londres, après avoir été empoisonné au polonium-210, une substance radioactive hautement toxique et très rare, comme l'avait révélé l'autopsie. Les doutes s'étaient très vite portés sur les services secrets russes et sur Vladimir Poutine. Il faut dire que ce lanceur d'alerte mort prématurément s'était réfugié au Royaume-Uni en 2000 après avoir révélé qu'on lui avait donné l'ordre d'assassiner un homme d'affaires russe.
"Meurtre au polonium : l'affaire Litvinenko", mini-série britannique que M6 diffusera à compter du jeudi 19 janvier à 21h10, s'attache à retracer au fil de quatre épisodes l'enquête menée par deux officiers de police de Scotland Yard, ici incarnés par Mark Bonnar ("Catastrophe", "Humans") et Neil Maskell ("Peaky Blinders", "Utopia"). Le rôle d'Alexandre Litvinenko est quand à lui campé par David Tennant ("Doctor Who", "Broadchurch"). Enfin, la mini-série est écrite par le célèbre scénariste George Kay, créateur et showrunner de "Lupin" pour Netflix.
Avec l'aide de la veuve d'Alexandre, les enquêteurs de Scotland Yard ont permis de prouver l'implication directe du directeur du FSB, Nikolaï Patrouchev, et du président russe, Vladimir Poutine. Le début d'une crise diplomatique sans précédent entre le Royaume-Uni et la Russie. En 2021, 15 ans après le décès d'Alexandre Litvinenko, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a jugé la Russie "responsable" de l'assassinat de l'ex-espion russe. La Russie a annoncé de son côté ne pas reconnaître le jugement "infondé" de la CEDH.
A l'issue des deux premiers épisodes de "Meurtres au polonium", M6 diffusera deux documentaires : "Affaire Litvinenko : Un meurtre d'Etat" à 22h55 (inédit) suivi à 0h d'"Oligarques russes : La grande traque". Avec cette série événement, M6 arrivera peut-être à renouveler l'exploit d'une autre mini-série de prestige, "Chernobyl", qui, au printemps 2021, avait séduit en moyenne et en audience consolidée 4,02 millions de curieux selon Médiamétrie, pour une part de marché de 19,1% sur le public âgé de 4 ans et plus. En audience veille, le lancement, avec la reconstitution de l'accident du 26 avril 1986 en Ukraine, avait attiré 30,3% des femmes responsables des achats de moins de cinquante ans (FRDA-50).